Coronavirus : Marine Le Pen remet en cause la gestion de Macron

Kohan Kioshiko

Epidémie de Coronavirus – La France a officiellement dépassé la barre des 10 000 morts du Covid-19 selon les derniers chiffres communiqués. Malheureusement, le bilan pourrait encore s’alourdir selon les prévisions du ministère de la santé, puisque le pic épidémique n’est pas encore atteint dans l’Hexagone. Le prolongement du confinement balaie pour l’instant d’un revers de la main le débat autour du déconfinement des français.

L’épidémie de Coronavirus qui frappe de plein fouet la France, fera encore de nouvelles victimes pour ce mois d’avril. Le confinement, prolongé dans un premier temps jusqu’au 15 avril 2020, devrait aller au-delà de la période indiquée il y’a quelques semaines. Emmanuel Macron s’exprimera une nouvelle fois sur la crise épidémique que traverse la France depuis quelques semaines. Dans son précédent message aux français, Emmanuel Macron avait appelé à l’union sacrée dans cette lutte contre le Covid-19 dans l’Hexagone, appel particulièrement lancé à l’opposition française. Pour Marine Le Pen, l’union sacrée tant vantée par le président français est loin d’être une réalité dans les faits. En cause, le manque de clarté du gouvernement sur le partage d’informations dans cette crise sanitaire. Dans un entretien accordé à La Croix, la présidente du Rassemblement National a déclaré avoir écrit au premier ministre pour avoir de plus amples informations sur les chiffres, notamment au niveau des commandes de masques. Mais les nombreuses relances du premier ministre français sont restées sans succès, déplore la présidente du RN.

Le prolongement du confinement en France est un signal indiquant clairement que la lutte contre le nouveau coronavirus n’est pas encore gagnée. A cette occasion, le président français s’adressera à la nation le lundi prochain dans la soirée, une annonce qui sera suivie probablement de nouvelles mesures dans cette lutte contre le Covid-19. Le locataire de l’Elysée «consultera d’ici lundi un grand nombre d’acteurs publics et privés, français européens et internationaux, afin d’échanger avec eux sur les grands enjeux relatifs au Covid-19 et de préparer les décisions qui seront annoncées lundi aux Français», précise l’Elysée dans un communiqué. Emmanuel Macron joue également sa transparence dans cette lutte contre le nouveau coronavirus en France. Dans cette crise sanitaire, la polémique s’enfle de plus en plus autour des commandes de masques du gouvernement. L’intervention de Macron ce lundi devrait permettre aux français d’en savoir davantage sur cette commande de masque. Pour Marine Le Pen, le gouvernement ne joue pas véritablement la transparence dans cette crise, malgré l’appel de Macron qui souhaitait une union sacré de tous dans cette ‘‘guerre’’ contre le nouveau coronavirus : «Nous avons des visioconférences avec le premier ministre. Nous ne recevons néanmoins aucune information complémentaire de ce qu’on a déjà pu lire dans la presse ! Le 3 mars, j’ai posé une question écrite au ministre de la santé : je souhaitais savoir combien de millions de masques ont été commandés, de quel type, auprès de quelles entreprises, à quels prix et sous quels délais de livraison. J’attends toujours la réponse !  Quel que soit le sujet, nous n’obtenons pas ou peu d’explications. Sur le traitement du docteur Didier Raoult, je ne suis personnellement convaincue ni de son efficacité ni de son inefficacité, mais je m’étonne de l’indifférence voire du mépris de l’État», explique la présidente du RN dans un entretien accordé à La Croix.

Des mesures prises tardivement par Macron

«Je n’ai ni brisé l’unité du pays ni empêché le gouvernement d’agir. Bien au contraire, celui-ci a fini par mettre en œuvre l’intégralité, ou presque, de mes propositions. Avec cependant un ou deux mois de retard. Je joue donc pleinement mon rôle, non seulement d’opposante, mais, au-delà, de lanceuse d’alerte.  Dès le 29 janvier, j’exigeais la fermeture des frontières. Dès le 11 février, j’interrogeais le gouvernement sur le risque d’une pénurie de masques et de médicaments. Dès le 23 février, je constatais qu’on n’avait pas tiré les leçons du SRAS et j’appelais à élever notre législation au niveau de danger que représente une pandémie.» , révélait Marine Le Pen.

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