Coronavirus : inquiétudes après l’apparition de nouveaux foyers en France

Retour du coronavirus ? Le déconfinement en France a fait l’objet de vifs débats au parlement. Le plan proposé par le gouvernement a fait l’objet de nombreuses critiques au sein de la classe politique française. Plusieurs élus avaient émis quelques réserves par exemple sur la réouverture rapide des établissements scolaires après la fin du confinement. Le ministre de l’éducation nationale a annoncé la fermeture de certains établissements, après des cas confirmés de Covid-19 parmi le personnel enseignant. Dans les abattoirs français comme dans les commissariats, les nouveaux foyers de contamination suscitent une vive inquiétude.

Faut-il craindre une seconde vague de contamination de la maladie à Covid-19 en France après le déconfinement ? La question divise aussi bien les scientifiques que la classe politique française. A ce jour, 25 nouveaux foyers de contamination ont fait leur apparition dans l’Hexagone, alors que le pays tend vers la deuxième semaine de déconfinement. La surveillance a été renforcée dans les abattoirs français où plusieurs cas de maladie à Covid-19 ont été enregistrés. Aussi, le ministre de l’éducation nationale a annoncé la fermeture de plus d’une cinquantaine d’établissements scolaires qui avaient rouverts à la date du 11 mai dernier, conformément au plan national de déconfinement proposé par le gouvernement. Outre les marins contaminés à bord du porte-avion Charles de Gaulle, commissariat en gendarmeries enregistrent à ce jour des cas de nouveaux coronavirus. Faut-il s’attendre à un nouveau confinement des français après l’apparition de ces nouveaux foyers ? Pour l’heure, le ministre français de la santé relativise sur ces nouvelles contaminations rapportées en France. Pour Olivier Véran, il est trop tôt pour tirer des conclusions sur le processus de déconfinement mis en place le 11 mai dernier par le gouvernement.

L’hypothèse d’une résurgence de la maladie à Covid-19 n’est aujourd’hui pas à exclure, d’autant plus que les scientifiques ont affaire à une nouvelle forme du coronavirus. Le 11 mai dernier, la France entamait son processus de déconfinement dans la peur d’une seconde vague de la pandémie qui a déjà fait plus de 28 000 morts sur le territoire français. Un peu plus d’une semaine après la fin du confinement, 25 nouveaux foyers de la maladie à Covid-19 ont fait leur apparition. Dans les abattoirs français, plus d’une centaine de cas de Covid-19 ont été confirmés ces derniers jours. La surveillance a été renforcée dans les lieux d’abattage pour éviter qu’ils ne deviennent de nouveaux foyers de contamination de la maladie à covid-19. Une enquête a été ouverte pour en savoir davantage sur la centaine de contamination dans les lieux d’abattage : «Il faudra voir les conditions dans lesquelles les agents et les personnels se trouvent ensemble, y compris en dehors des chaines de production, voir si les gestes barrières et de distanciation physique ont été appliqués», expliquait Laurent Harbert, directeur général de l’agence régionale de la santé du Centre-Val de Loire. Outre les abattoirs, plusieurs commissariats ont rapporté des cas de maladie à Covid-19 après le déconfinement des français. A Lille, trois agents des forces de police ont été contrôlés positif à la maladie. Le personnel enseignant qui a repris du service depuis le 11 mai dernier n’est pas épargné par ces nouveaux foyers de contamination. Après deux cas de Covid-19 annoncés dans le corps enseignant, 70 établissements ont été contraints à la fermeture.

Trop tôt pour évoquer un nouveau confinement

«Il faut au moins 10 à 15 jours pour qu’on puisse savoir s’il y a un impact sur l’épidémie mais ce que nous constatons au quotidien c’est une réduction du nombre d’admissions nouvelles, du nombre de patients en réanimation…Donc on n’assiste pas à une re-croissance de la circulation du virus, mais ce qui ne veut pas dire que le virus ne circule pas. Nous verrons dans quelques jours l’impact de la levée progressive du confinement sur l’épidémie», a fait savoir le ministre français de la santé Olivier Véran à l’issue d’un conseil des ministres.

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