Le taux de participation au second tour des élections régionales, organisées dimanche 27 juin, a atteint 34,69 % dans toute la France, selon les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur publiés mardi.
C’est 1,41 point de plus que le premier tour tenu une semaine plutôt, mais près de 24 points de moins qu’au second tour de 2015. Le taux de participation au second tour des élections régionales, organisées le dimanche 27 juin 2021, a atteint 34,69 % dans la France entière, selon les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur publiés le 29 juin. Le record d’abstention s’établit ainsi à 65,31%. Au premier tour, le ministère a enregistré une abstention record de 66,72%, soit une progression de la participation de 1,41 point entre les deux tours. Comparé au second tour des régionales en 2015, le taux de participation est toutefois en retrait de près de 24 points. Les départementales enregistrent, elles, un taux de participation quasiment similaire de 34,36%, contre 49,98% il y a six ans.
Tous les candidats sortants s’imposent
Outre cette abstention record, le premier tour des régionales de 2021 a été marqué par une prime aux présidents de région sortants PS et LR tous réélus en métropole. Mais aussi par un échec du RN à gagner une région. Quant à la majorité présidentielle (LREM), elle a subi un échec dans sa tentative de s’implanter localement. Globalement, la carte de France des régions ne change pas de couleur. En effet, tous les candidats sortants ont remporté l’élection dans leurs localités. Renaud Muselier (LR) a gagné en Paca face à Thierry Mariani du RN. Distancé de cinq points au premier tour, il a pu conserver son siège avec 57,3% des suffrages exprimés, contre 42,7% des voix pour son adversaire du Rassemblement national.
Les leaders LR très solides
Un autre leader Les Républicains (LR), Xavier Bertrand devance le candidat RN Sébastien Chenu en Auvergne-Rhône-Alpes, avec 52,37% des voix, contre 25,65%. En Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR) reste à la tête de la région après avoir obtenu 45,92% des votes, contre 33,68% pour la liste de Julien Bayou de l’EELV (Europe Ecologie-Les Verts). Le RN Jordan Bardella a récolté 10,79% des voix et le LREM Laurent Saint-Martin 9,62%. La moisson LR se poursuit avec Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes. Après ses 42,79% au premier tour, l’ancien député a engrangé 55,18% des voix au second tour. Il bat ainsi Fabienne Grebet (33,65%), un écologiste soutenue par la gauche, et André Kotarac (11,17%), candidat RN.
Les centristes remportent la Normandie
Dans les Pays-de-la-Loire, Christelle Morançais reste aussi en poste, malgré l’union des Verts avec des listes de gauche. La présidente LR sortante a recueilli 46,45% des voix, devant l’EELV Mathieu Orphelin (34,87%), le RN Hervé Juvin (10,48%). En Bourgogne-Franche-Comté, la fête se déroule plutôt du côté de la gauche. La coalition formée entre les deux tours par Marie-Guite Dufay (PS) et Stéphanie Modde (EELV) s’impose avec 42,2% des voix. Elle a battu le LR Gillet Platret (24,23%), le RN Julien Odoul (23,78%) et la LREM-MoDem Denis Thuriot (9,79%). En Normandie, les centristes aussi conservent leur siège. En effet, Hervé Morin a été plébiscité avec 44,26% des voix. Il devance largement la liste d’union entre le PS et EELV de Mélanie Boulanger (26,18% des suffrages), le RN Nicolas Bay (19,52%) et le LREM Laurent Bonnaterre (10,04%).
Les socialistes maintiennent des sièges
En Centre-Val-de-Loire, les socialistes trinquent avec la réélection de François Bonneau, qui a été crédité de 39,15% des voix. Le président socialiste sortant a battu le RN Aleksandar Nikolic (22,24%), le LR Nicolas Forissier (22,61%) et LREM Marc Fesneau (16%). Le PS conserve également son siège en Nouvelle-Aquitaine, grâce à un nouveau succès pour Alain Rousset. En poste depuis 1998, le président socialiste a recueilli cette fois 39,49% des voix, contre 19,11% pour la RN Edwige Diaz, 14,20% pour le LR Nicolas Florian, 14,18% pour la liste EELV de Nicolas Thierry et 13,02% pour la liste LREM-MoDem-UDI de Geneviève Darrieussecq.
En Occitanie, c’est encore Carole Delga qui écrase la concurrence en obtenant 57,77% des voix, devant le RN Jean-Paul Garraud (24%) et le candidat Les Républicains Aurélien Pradié, à 18,22%. Sûre de sa victoire, la présidente socialiste sortante avait refusé de former une alliance avec LFI et les Verts. Loïg Chesnais-Girard (PS) conserve la Bretagne avec un score moins important (29,84%). Il a dû se défaire de la LR Isabelle Le Callenec (21,98%), de l’écologiste Claire Desmares-Poirrier (20,22%), du LREM Thierry Burlot (14,75%) et du RN Gilles Pennelle (13,22%).
L’Outre-mer, seule région à basculer
Pour ce qui concerne la Corse, les autonomistes ont réussi à l’emporter. En effet, leur leader Gilles Simeoni a raflé 40,64% des suffrages. Soit, plus que la liste Les Républicains du maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli (32,02%), le nationaliste Jean-Christophe Angelini de PNC/Corsica Libera (15,07%) et le candidat de Core in Fronte Paul-Félix Benedetti (12,26%). Enfin, on la région Outre-mer, la seule à avoir basculé. La droite y a passé la main à la gauche. La candidate Huguette Bello, soutenue par La France Insoumise et le Parti socialiste, a battu le président sortant Didier Robert, à la tête de l’île depuis 2010. Elle a remporté 51,85% des suffrages contre 48,15 % pour son adversaire pourtant premier au tour précédent.