Grève du 5 décembre – Suite à l’appel de plusieurs mouvements syndicaux dont la CGT, des milliers de salariés de la compagnie ferroviaire entendent observer un arrêt de travail dans un peu plus d’un mois. Objectif, protester contre la réforme des retraites défendue depuis des mois par Emmanuel Macron. Nul ne sait quand prendra fin ce nouveau bras de fer qui se profile à l’horizon entre les salariés de la société ferroviaire et le gouvernement, car aucune date n’a été fixée pour l’arrêt de ce mouvement social annoncé pour la fin d’année.
La grève du 5 décembre prochain risque de perturber une grande partie du réseau de la SNCF. Et bien avant l’entame de ce vaste mouvement de protestation, des perturbations sont déjà annoncées sur plusieurs lignes, et ce depuis le lundi 21 octobre. La raison, environ 200 agents du technicentre de Chätillon ont décidé d’observer un arrêt de travail pour protester contre la suppression de 12 jours de congés dans l’année. Si le projet en question a été très vite retiré par la direction, des discussions sont toujours en cours pour la satisfaction de certaines revendications. Mais le patron de la compagnie ferroviaire, s’il reste ouvert aux négociations avec les grévistes, refuse en revanche que les jours de grève soient payés aux salariés. La tension monte de plus en plus à l’approche de la date du 5 décembre, puisque le président français n’entend pas céder sur le terrain de la réforme de la retraite qu’envisagent de contester les salariés de la Société des chemins de fer.
La grève des 200 agents du technicentre de Chätillon occasionnera de nouvelles perturbations dans le réseau de la SNCF ce jeudi, et même durant tout le week-end. Mais les perturbations ne seront pas aussi importantes pour cette journée du jeudi 31 octobre. Selon une information transmise dans la soirée du mercredi par la société ferroviaire, notamment par Gwendoline Cazenave « Il y aura bien 8 TGV sur 10 à partir de demain et jusqu’à dimanche sur l’Ouest et le Sud-Ouest, et 80 % des places prévues initialement qui seront disponibles… Tous les voyageurs dont les trains ont été annulés ont été prévenus, et les autres pourront voyager en toute confiance». Si les discussions sont toujours en cours avec les grévistes, aucun des deux camps n’entend céder du terrain sur la question du paiement des journées de grève. L’une des revendications formulées par les grévistes est liée à paiement des jours de grève par la société ferroviaire, une requête jugée impossible par la patron de la SCNF : «Aucun client, aucun Français ne comprendrait que l’on paye les jours de grève… On est au contact des grévistes, on parle reconnaissance du travail, travail du week-end, travail de nuit, mais il y a une revendication qu’il est impossible de satisfaire : c’est le paiement des jours de grève», a confié Guillaume Pepy sur le plateau d’Europe 1. Si la société affiche un optimisme dans les négociations avec les grévistes, la tension monte dans le même temps à l’approche de la grève du 5 décembre. Les principaux mouvements syndicaux ont appelé à une vaste manifestation contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. Si le point de départ de cette grève est connu, nul ne sait quand elle prendra fin, car étant illimitée.
Macron souhaite aller au bout
«C’est une réforme très dure mais je ferai tout pour qu’il n’y ait pas ces blocages, je ferai tout pour qu’on soit en soutien de nos compatriotes qui seraient bloqués, mais je n’aurai aucune forme de faiblesse ou de complaisance… Peut-être que ça me rendra impopulaire mais si je ne le faisais pas, d’abord je ne respecterai pas une promesse que j’ai faite à nos concitoyens, et je ne serai pas au rendez-vous de ce dont notre pays a besoin», a fait savoir Emmanuel Macron dans une interview accordée à RTL. Dans le même temps, la RAPT prévoit aussi d’aller le plus loin possible : «La grève est reconductible, sans date de fin de mouvement prévisionnelle, pouvant donc déborder sur le début de l’année 2020».