Fusion entre Orange et Côte d’Ivoire Telecom

Amani Georges

L’opérateur ivoirien de la téléphonie fixe passe désormais sous pavillon français

Une fusion historique vient de voir le jour entre l’opérateur Orange et l’entreprise de télécommunication Côte d’Ivoire Telecom. Le gouvernement ivoirien a scellé cet accord avec le groupe français le jeudi 28 avril 2016 à Abidjan. Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie d’internationalisation de l’entreprise française en Afrique. Cette union donne également une longueur d’avance au groupe de Stéphane Richard sur ses concurrents.

Le groupe français et l’opérateur ivoirien deviennent un

Si le partenariat entre Orange et Google a fait couler beaucoup d’encres, la fusion entre l’opérateur français et l’entreprise nationale Côte d’Ivoire Telecom est un événement quasiment historique. Avec près de 99,7 % de parts de marché du fixe sur le territoire ivoirien, la société de télécommunication ivoirienne (détenue à 48,5% par l’Etat et 51% par son nouvel acquéreur avant leur alliance) forme désormais une seule entité avec le groupe de Stéphane Richard. Cette union a été officialisée le 28 avril 2016 par le gouvernement ivoirien en présence de Bruno Mettling, le représentant de la maison de téléphonie hexagonale en Afrique et le Moyen-Orient.

Une fusion pour optimiser les prestations

« Il s’agit d’aller plus loin dans la convergence des services en offrant en même temps la téléphonie fixe, le mobile, l’internet et très prochainement la télévision numérique », résumait en ces mots Bruno Mettling la vision du groupe Orange. L’acquisition de Côte d’Ivoire Telecom devrait donc permettre à l’opérateur français d’être en mesure de proposer à ses clients tous les services liés à la téléphonie mobile, avec en plus le projet exceptionnel de la TV numérique qui sera une grande première au pays. Sur le plan économique, l’enjeu est également de taille.

L’alliance du français à Côte d’Ivoire Telecom en chiffres

En 2014, l’entreprise française réalisait un chiffre d’affaires exceptionnel de 370 milliards de francs CFA tandis que le leader du fixe sur le territoire ivoirien générait des revenus deux fois moins importants, de l’ordre de 175 milliards de francs CFA pour être plus précis. En devenant une même entité, le volume d’affaire des deux structures dépasse la barre des 500 milliards. Avec 69% des actifs, le groupe de Stéphane Richard dévient actionnaire majoritaire au détriment de l’Etat ivoirien qui détient désormais 31% du capital de la nouvelle entreprise.

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