Le Fespaco 2017, prévu du 25 au 04 mars prochain, a véritablement démarré le dimanche par la projection du 1er film de la compétition, une œuvre de la réalisatrice burkinabé Apolline Traoré. Figurant parmi les 20 productions cinématographiques en lice pour le prix de la biennale, « Frontières » a été projeté sur les écrans hier en présence du public et du premier ministre burkinabé. Après la projection qui aura duré 1h30 minutes, le chef du gouvernement burkinabé a livré ses impressions au micro de la presse sur l’œuvre cinématographique signée Apolline Traoré :
« J’avoue que j’ai été émerveillé, impressionné par ce film. En venant ici, je ne m’attendais pas à voir un film d’une telle qualité. »,
a souligné Paul Kaba Thiéba avant d’adresser ses chaleureuses félicitations à « la réalisatrice et tous les acteurs » qui ont joué dans Frontières.
Retour sur l’histoire du premier film du Fespaco 2017
L’œuvre de la réalisatrice Apolline Traoré qui a donné le top départ du Fespaco 2017 relate l’émouvant parcours de quatre femmes de différentes nationales : ivoirienne, burkinabé, nigériane et sénégalaise. Ces femmes que tout oppose du point du vue culturel sont en réalité liées par un même destin, celui d’un long et périlleux voyage qui les fera traverser plusieurs villes de la sous-région ouest africaine pour la destination finale qui est Lagos. Le moyen de transport utilisé par les femmes pour ce périple, est un autobus, comme pour établir une analogie avec les embarcations de fortunes utilisées par les migrants pour la traversée de la méditerranée. Panne de voiture, coupeurs de route, corruptions et viols seront les principales difficultés auxquelles seront confrontées ces actrices du film Frontières.
Frontières, une analogie avec la crise migratoire européenne
« On a beaucoup de films qui parlent des problèmes migratoires entre l’Afrique et l’Europe, mais on ne parle pas des problèmes de la sous-région. Il était important d’évoquer ce sujet, bien qu’il existe des textes qui couvrent ces femmes qui traversent les frontières »,
souligne dans ses colonnes Le Faso.Net, rapportant les propos de la réalisatrice Apolline Traoré. Avec son film, elle relance quelque peu les débats sur les conditions de vie des femmes en Afrique.