Une base de la Minusma au Mali a été prise pour cible dans la région de Tombouctou
Des échanges de tirs ont eu lieu ce vendredi matin au Mali entre des islamistes et les casques bleus de la minusma. La base militaire de l’Onu située dans la région de Tombouctou a été la cible d’une attaque terroriste faisant plusieurs morts et quelques blessés. Le camp était majoritairement occupé par des soldats nigérians appartenant aux forces onusiennes. La base était en partie vide car les occupants ont été délocalisés vers un autre site. Pour l’heure l’attaque n’a pas encore été revendiquée mais tout porte à croire que les groupes rebelles islamistes très actifs dans la partie nord du pays seraient à l’origine de l’attentat. La région sahélienne du Mali reste l’une des zones où l’activité terroriste est très intense, et ce en dépit des moyens déployés pour la pacification de ce territoire.
Un sérieux revers pour les terroristes
Le bilan des attaques de ce vendredi fait état d’au moins 5 morts et de quelques blessés. Les assaillants passés à l’offensive tôt ce matin ont été mis en déroute par la Mission des Nations Unies au Mali aidés dans leur tâche par les forces nationales maliennes. Un soldat malien aurait perdu la vie et 3 autres auraient été blessés au cours de cette attaque. Du côté des assaillants, le bilan est un peu plus lourd avec au moins 4 tués selon les sources sécuritaires présentes sur les lieux. L’un d’entre eux aurait tué dans l’explosion d’une voiture et les autres au cours des échanges de tirs. La minusma s’en tire plutôt bien avec seulement un militaire nigérian blessé car le camp était quasiment désert lorsque l’assaut a été lancé par les rebelles.
Le Mali à la croisée des chemins
La pacification de la zone Nord du territoire malien reste l’un des défis majeurs auquel les autorités peinent à faire face. En 2012, l’armée nationale a été mis en déroute dans plusieurs grandes villes situées dans le nord dont Gao, Tombouctou à nouveau attaquée ce vendredi ou encore Kidal actuellement contrôlé par les rebelles touareg. A la faveur du conflit qui les opposaient au gouvernement malien, les islamistes ont profité du désordre pour étendre leur influence dans la zone. La ville de Tombouctou, l’un des berceaux du patrimoine culturel malien était tombée aux mains des groupes djihadistes qui ont saccagé une grande partie de cette richesse en détruisant mausolées et monuments historiques. Il aura fallu l’intervention des forces françaises en 2013 pour repousser les assaillants hors de la ville. Actuellement, le pays fait face à deux conflits de taille, celui qui l’oppose aux rebelles touareg basés à Kidal et la menace terroriste.