Depuis mercredi dernier, les internautes maliens sont privés d’accès aux différents réseaux sociaux. Cette suspension intervient suite à l’arrestation d’un célèbre chroniqueur et animateur malien, Youssouf Bathily, mieux connu sous le pseudonyme de Ras Bath au Mali. Des services Interne a été suspendu après les violentes manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours pour demander la libération de l’animateur. Jeudi soir, Ras Bath a été libéré mais nul ne sait toujours qui est responsable de la fermeture temporaire de Facebook, Twitter…
Des plateformes de communication suspendues sur le territoire malien
La suspension des réseaux sociaux en République du Mali, une grande première dans ce pays, n’aura duré finalement que 48 heures. A l’ère du numérique et des TIC, des milliers d’internautes maliens ont été privés d’accès à Internet depuis le 17 août 2016. Aucune raison n’a été avancée par le gouvernement malien, ni l’autorité malienne en régulation des télécommunications pour justifier la coupure de certaines plateformes de communication dans ce pays. Mais tout semble indiqué que cette rupture est liée aux violentes manifestations qui ont secoué la capitale malienne ces deux derniers jours. De nombreux maliens, en l’occurrence des jeunes gens, sont descendus dans les rues pour protester contre l’arrestation de l’animateur Youssouf Bathily que certains appellent Ras Bath. Le chroniqueur a été mis aux arrêts suite à la virulence de ses propos sur les réseaux sociaux et la radio à l’égard de l’administration malienne.
Mystère autour de la suspension des réseaux sociaux
Au Mali, c’est toujours la confusion sur l’identité du responsable du blocage des plateformes de communication. La DGSE, direction générale de la sécurité de l’Etat a démentie toute responsabilité dans cette suspension : « la coupure des réseaux sociaux ne vient pas de la DGSE, je suis catégorique la dessus », affirme Modibo Naman Traoré, un des hauts gradés de l’armée malienne. De leurs côtés, les sociétés de télécommunication ont également nié toute implication dans ce blocage de l’accès à certains services internet au Mali : « nous avons en effet constaté depuis quelques jours la difficulté liée à l’accessibilité de certaines prestations web telles que l’accès à Facebook ou Twitter. Mais nous ne sommes en aucune manière responsable des disfonctionnement constatés ces derniers temps », laisse entendre un agent d’Orange Mali joint au téléphone par notre correspondant.
Le gouvernement accusé d’être le responsable
« Le gouvernement malien est le seul responsable de ce blocage et nous condamnons cette restriction de la liberté d’expression. », lance Nouhoum Togo, une des figures de l’opposition au Mali. Si la libération du chroniqueur malien a contribué à l’apaisement des tensions dans les rues, on attend toujours la version officielle de l’Etat pour faire la lumière sur cette suspension des réseaux sociaux.