Présence de la France au Mali – Depuis quelques années, nombres de maliens s’interrogent sur la nécessité de la présence militaire française sur le sol malien. Sui l’armée française a été d’un rand appuie lors de l’invasion d’une partie du pays il y’a quelques années, les soldats français semblent ne plus être les bienvenus sur le territoire, à en juger par la résurgence des manifestations contre l’armée française. Et les récentes déclarations du chanteur malien de renommée internationale Salif Keita n’ont pas manqué de faire réagir l’Ambassade de France. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le chanteur malien a accusé la France de soutenir les terroristes sur le sol malien.
L’Ambassade de France n’a pas mis longtemps à réagir aux propos de Salif Keita, la star de la musique malienne. S’il reste moins actif sur la scène politique dans son pays, le musicien de renommée internationale fait depuis quelques jours la une de plusieurs journaux dans son pays, suite aux accusations formulées contre la France. Pour le chanteur malien, l’Hexagone aiderait en réalité les djihadistes, en les armant dans leur combat contre les forces armées maliennes. Dans un communiqué qui a suivi très peu de temps la déclaration polémique du chanteur malien, l’Ambassade française au Mali a démenti tout soutien aux terroristes qui occupent toujours une partie du territoire.
La tension monte de plus en plus entre certains maliens et la France aujourd’hui soupçonnée de soutenir discrètement les terroristes qui occupent une partie du territoire malien. De nombreuses manifestations contre la présence française ont eu lieu au Mali, sans pour autant pousser la France à réagir officiellement. Mais les déclarations du chanteur malien Salif Keita ne laisseront pas la France indifférente. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, le chanteur malien révèle sans détour que l’armée française arme les djihadistes pour combattre les forces armées maliennes. Et la réaction de l’Ambassade française à ces graves accusations n’ont pas tardé : «L’Ambassade de France a découvert avec étonnement les récents propos tenus par M. Salif Keita, artiste malien de renommée mondiale, mettant en cause la France et ses liens supposés avec le terrorisme au Mali. L’Ambassade de France dénonce avec la plus grande fermeté ces propos au caractère infondé, diffamatoire et outrancier. A l’instar des nombreuses autres rumeurs ayant libre cours au Mali, de tels discours font le jeu de ceux qui cherchent à semer la discorde et entretenir le chaos. Ils sont également une offense à la mémoire des civils et militaires, maliens, français et internationaux, victimes de la barbarie terroriste au Mali. L’Ambassade de France en appelle à la responsabilité de tous pour contrôler la véracité et la fiabilité des informations et discours circulant sur la place publique.», lisons-nous dans le communiqué officiel de l’Ambassade. Après le chanteur malien, un élu malien s’est adressé dans une lettre ouverte à la France.
Les vérités du député Moussa Diarra
«Excellence Monsieur l’ambassadeur, Pour avoir donné librement son opinion sur les problèmes que vit notre pays, notre compatriote Salif Keïta a subi de votre part des propos peu amènes, frisant l’injure et le mépris, que vous avez même diffusés sur les réseaux sociaux. J’ai moi-même eu à subir votre foudre quand j’ai adressé à Monsieur Emmanuel Macron une lettre ouverte sur le même sujet. Vous en êtes allé, à l’occasion, jusqu’à refuser le renouvellement de mon visa Schengen. Votre énième sortie peu diplomatique et combien coléreuse contre Salif Keïta est la preuve que vous déniez aux Maliens toute liberté d’expression ; vous semblez vouloir nous imposer la muselière, ce que vous n’avouerez certainement pas…Il s’y ajoute que vos missions militaires, qui disposent d’indéniables moyens de renseignements et d’une puissance de feu mille fois supérieure à celle de notre armée nationale, sensées nous apporter soutien et quiétude, se révèlent être plutôt des obstacles à la mobilité de nos troupes et des handicaps à l’unité de notre territoire.», a souligné l’élu malien dans sa lettre ouverte à l’Ambassadeur français au Mali.