Boko Haram sur le point de tuer 50.000 enfants au Nigéria

Kan Frédéric

La secte islamiste Boko Haram, dans sa farouche détermination à déstabiliser le gouvernement légal du Nigéria, pourrait priver 50.000 enfants du droit à la vie si rien n’ai fait pour les stopper. L’Etat de Borno, fief du groupe armé nigérian, fait face à une crise alimentaire sans précédents. Dans un récent communiqué, Manuel Fontaine, responsable du département Afrique de l’ouest pour l’Unicef a fait savoir que deux millions de personnes sont guettées par une famine dans le Nord est nigérian.

La secte islamiste nigériane au cœur d’une crise alimentaire

Si au Nigéria les vengeurs du Delta du Niger sont considérés comme une menace pour l’économie nigériane, Boko Haram est devient de plus en plus un danger pour les enfants. Après l’enlèvement des lycéennes il y’a deux ans de cela par la secte islamiste, aujourd’hui ce sont 50.000 enfants qui pourraient mourir par la faute de cette branche djihadiste. Depuis la formation de cette insurrection armée en 2009 dans l’état de Borno situé dans le nord-est du pays, la région se trouve confrontée à une crise alimentaire qui a gagné en intensité ces dernières années. Face à l’urgence qui alimentaire qui prévaut dans cette région, Manuel Fontaine, directeur régional du département Afrique centrale et de l’ouest du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme : « Il y’a deux millions de personnes que nous n’arrivons toujours pas à atteindre dans l’Etat de Borno, ce qui veut dire que l’ampleur réelle de la crise n’a toujours pas été révélée au monde », s’inquiète le responsable onusien.

Une mobilisation internationale qui tarde pour sauver les 50.000 enfants

Pour faire face à l’urgence alimentaire qui guette l’Etat de Borno, l’Unicef avait appelé à une mobilisation internationale en vue d’une collecte de fonds. Mais sur les 220 millions de dollars demandés lors du cri de cœur lancé aux donateurs, l’organisation onusienne n’a récolté à ce jour que la modique somme de 55 millions de dollars. En plus de l’obstacle que constitue Boko Haram pour les services d’aide humanitaire, la faible mobilisation des donateurs pourrait également être préjudiciable pour les populations vivant dans le nord-est du Nigéria. L’Unicef a aussi averti que quelques 50.000 enfants pourraient mourir de faim d’ici la fin de l’année si les pays donateurs tardent à faire parler leur bonne générosité. Réunir de toute urgence les fonds sollicités et être en mesure d’accéder à certaines zones de l’Etat du Borno, voici l’équation devra résoudre la communauté internationale dans les jours à venir pour sauver des millions de vies humaines.

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