Le Liberia est une République d’Afrique de l’ouest d’une superficie de 111.369 Km² sur laquelle vit une population estimée à 4.299.944 habitants.
Elle est entourée par la Côte d’Ivoire à l’est, la Guinée Conakry au nord, la Sierra Leone à l’ouest et l’océan atlantique au sud. Constituée Etat libre depuis le 26 juillet 1947, le Liberia est la première république noire indépendante d’Afrique. Ce pays atypique par sa démographie, a connu une histoire des plus mouvementées du continent avec un cortège de violences qui n’ont pas cessé entièrement.
La république indépendante du Liberia s’est lancée depuis une décennie sur le chemin de la normalité avec l’élection d’Ellen Johnson-Sirleaf, la première femme élue présidente d’Afrique. Au pouvoir depuis 2006, Ellen Johnson-Sirleaf a redonné au pays une certaine stabilité et une certaine croissance économique. Il convient de passer celles-ci en revue, en plus de jeter un œil sur l’histoire du pays et de sa géographie.
L’histoire de la République libérienne
Tout commence en 1822 quand une société américaine de colonisation nommée The National Colonization Society of America débarque sur les côtes libériennes pour y installer des esclaves noirs affranchis. C’est le début des tensions entre les Américano-libériens et les peuples autochtones. Le 28 juillet 1847, le Liberia devient une République indépendante, la première en Afrique noire. Les nouveaux venus auront le monopole sur la gestion du pays durant près d’un siècle. Ces Américano-libériens créent un parti politique le Thrue Whig qui leur permet de conserver, unilatéralement, le pouvoir jusqu’au début de la deuxième moitié du XXe siècle. Pendant plusieurs décennies, les populations autochtones sont exploitées par l’élite bourgeoise descendant des esclaves affranchis. En 1931, la Société Des Nations, ancêtre de l’Organisation des Nations Unies, condamne l’exploitation des « Natives » par les Américano-libériens. Ceux-ci sont obligés d’abandonner le travail forcé, mais les autochtones demeureront encore longtemps des citoyens de seconde zone. Il faut attendre 1945, l’arrivée au pouvoir de William Tubman pour donner le droit de vote aux Libériens d’origine. Sous Tubman, le pays connait une certaine prospérité qui durera jusqu’à sa mort. Quand il meurt en 1971, décède William Tolbert alors vice-président, lui succède. William Tolbert accentue le fossé entre américano-libériens et de souche durant tout son règne. Mais le 12 avril 1980, un ancien sergent des Bérets verts de l’armée américaine, opère un coup d’Etat et devient le premier Président noir du pays. Celui-ci instaure à son tour une dictature qui aboutit au renversement de son pouvoir et à son exécution tragique par les forces de Prince Johnson ex allié de Charles Taylor. Dès cet instant la guerre civile éclate et plusieurs factions se font la guerre. L’intervention de l’ECOMOG, la force d’intervention de la CEDEAO, n’y fera rien. En 1996, à la suite d’accords de paix, un vote est organisé qui voit la victoire de Charles Taylor le 19 juillet 1997. En 2003 quand Charles Taylor quitte le pouvoir, la transition est organisée par l’ONU. En 2006 Ellen Johnson-Sirleaf est élu, cette élection marqua le début d’une nouvelle ère de relative stabilité.
Géographie et organisation
Le Liberia est une république située en Afrique de l’ouest, entre l’équateur et le tropique du Cancer. Sa capitale est Monrovia et sa langue officielle, l’Anglais. Elle a hérité d’une superficie totale de 111.369 Km² couverte à 18% par la forêt principalement vers l’intérieur du pays et à la frontière guinéenne, très dense. Le Liberia possède une plaine côtière large de 30 à 50 Km marquée de bandes de sables, de caps rocheux et de lagunes. Derrière la colline se trouve une zone de basses collines et de plateaux s’élevant progressivement vers le massif du Mont Nimba (1500 m dans la partie libérienne) et les hauteurs de Mont Wutivi (1483 m). Quant au climat, il est de type tropical humide avec une zone subéquatoriale au sud-est. La pluviométrie décroit au fur et à mesure qu’on pénètre dans les terres. Sur le littoral elle s’élèverait jusqu’à 5.000 mm de pluie par an alors que plus au nord elle varie entre 1600 et 1800 mm annuellement.
Economie du Liberia
L’économie est tombée dans une situation très critique dans les années 1980 et 1990. Elle fut complètement anéantie par des années de guerre civile impitoyable. Dans les années 2000, elle a commencé à se redresser après l’élection de la Présidente Ellen Johnson-Sirleaf. Cette économie est largement primaire car elle repose sur l’agriculture et l’exploitation minière. En effet le pays possède de nombreuses ressources naturelles telles que le diamant (16e producteur mondial) et l’or. L’on note également l’exploitation pétrolière qui constitue l’essentielle du secteur secondaire. Au niveau du secteur primaire le pays développe la culture de l’hévéa, du cacao, du café et même du bois. Si l’économie reprend peu à peu de l’embonpoint, elle est encore sujette à la corruption endémique et l’insécurité avec de petites milices installées dans les forêts près de la Côte d’Ivoire. A cause de la corruption, elle se construit une réputation de paradis fiscal et fait partie des pavillons de complaisance.
Culture et loisirs
Le Liberia abrite plusieurs langues locales, à peu près une vingtaine. Elle se classe en quatre groupes linguistiques fondés sur les ressemblances. Il s’agit de l’Anglais (Anglais libérien, créole libérien, Mérico), les langues mandingues (Bandi, Dan, Kpellé, Mandinka etc.), les langues krou (Bassa, Gbi, Klao, Krahn, Krumen etc.) et le groupe Gola qui ne comprend que le Gola. Le pays n’a pas une grande tradition sportive. George Weah demeure la référence du pays. En 1995, il devint le premier et seul joueur africain à remporter un Ballon d’or. Il a conduit le pays à sa première Coupe d’Afrique des Nations en 1996.