Le pays africain francophone le plus riche a pour premier partenaire économique l’Union Européenne. A l’horizon 2020, cette nation se fixe pour objectif d’augmenter le volume des échanges commerciaux avec la Turquie, afin qu’ils atteignent la barre du milliard de dollars. En termes de production de richesse, la première puissance économique d’Afrique occidentale dépend essentiellement de l’agriculture, plus précisément du Cacao. Mais avec la crise mondiale que traverse la filière cacaoyère affecte en grande partie l’économie de ce pays. Pour la nouvelle campagne, les autorités ont décidé de garantir un prix minima de 700 frs le kg aux producteurs des fèves, alors qu’un engagement d’achat du cacao au prix de 1100 frs Cfa le kg aux planteurs avait été pris il y’a quelques années. Vous l’avez deviné, le pays africains francophone dont il est question est bel et bien la Côte d’Ivoire. Sur la scène internationale, le pays devient de plus en plus attractif grâce aux nombreuses réformes mises en place par le gouvernement ivoirien pour améliorer l’environnement des affaires. Avec une croissance économique moyenne de l’ordre de 8% ces cinq dernières années, la Côte d’Ivoire consolide chaque année son statut de première puissance économique d’Afrique francophone.
Le pays africain francophone le plus riche en fonction du produit intérieur brut a réalisé des performances économiques extraordinaires ces dernières années. Avec une population estimée à 24 millions d’habitants l’année dernière, la Côte d’Ivoire est le pays d’Afrique occidental le plus riche sur la base du produit intérieur brut. L‘économie ivoirienne a connu une embellie exceptionnelle ces dernières années avec un taux de croissance qui s’établit autour de 8% en moyenne chaque an. Selon les dernières données de la Banque mondiale, le produit intérieur brut ivoirien s’établit désormais à 36,16 milliards de dollars. Aucun pays africain de l’espace francophone ne surpasse la Côte d’Ivoire en termes de production de richesse. Le deuxième pays africain plus riche d’Afrique au sein de la francophonie est la République Démocratique du Congo. Selon la Banque Mondiale, le fossé entre les deux économies n’est pas énorme. D’après les données fournies par l’institution monétaire internationale, le PIB de la République Démocratique du Congo est de 35 milliards de dollars, alors que celui de la Côte d’Ivoire n’est que de 36,16 milliards de dollars. Mais aucun de ces deux pays n’est classé dans le top neuf des pays africains les plus riches actuellement. Au classement général PIB du continent africain, la Côte d’Ivoire ne vient qu’en 14e position en dépit d’un taux de croissance annuel remarquable de 8% durant ces cinq dernières années. Mais rappelons toutefois que la Côte d’Ivoire revient de loin. Depuis 2002, le pays a été scindé en deux en raison d’une crise politico-militaire. Après plusieurs années de crise, le pays a renoué avec la paix en 2010 par l’organisation des premières élections présidentielles après la crise militaire. Mais ce scrutin a malheureusement plongé le pays dans une crise politique et militaire qui a duré plusieurs mois. Malgré l’instabilité politique qu’a connue la Côte d’Ivoire il y’a quelques années, le pays se positionne aujourd’hui parmi les 20 plus riches nations africaines en fonction du PIB. Contrairement au Nigéria dont l’économie repose en grande partie sur le pétrole, l’économie ivoirienne repose quant à elle sur l’agriculture, principalement le Cacao. Depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire est classée en tête du podium des plus grands producteurs de cacao au monde, suivi en deuxième position du Ghana. Les deux pays associés représentent environ 60% de la production mondiale du cacao. Aujourd’hui, le pays africain francophone le plus riche couvre à lui tout seul environ 40% de la production cacaoyère. Si le cacao reste de loin le fleuron de l’économie ivoirienne, de nombreuses cultures vivrières contribuent aussi au rayonnement économique du pays sur la scène africaine.
Le cacao, première ressource économique en Côte d’Ivoire
A l’instar du Nigéria qui vit essentiellement du pétrole, la Côte d’Ivoire doit son dynamisme économique à la filière du cacao. Mais la production de cacao a connu une baisse ces deux dernières décennies avant que le pays ne retrouve sa vitesse de croisière à partir de l’année 2010. Alors que le pays produisait 250 000 tonnes de cacao en 1990, la production nationale a chuté quatre ans plus tard pour s’établir à 195 000 tonnes par an. Mais aujourd’hui, le pays africain francophone le plus riche affiche une production supérieure à 1 million de tonnes par an. Chaque année, la Côte d’Ivoire produit à elle seule 40% du cacao au monde. Cette ressource représente aujourd’hui 20% du produit intérieur brut de l’économie ivoirienne. Mais la crise mondiale du cacao a eu d’énormes répercussions sur l’économie ivoirienne. L’année dernière, les producteurs ont été empêché de vendre leur stock de cacao car le marché mondial faisait face à un excédent de fèves. Ce blocus du gouvernement ivoirien a suscité la colère des planteurs. Ces derniers ont donc manifesté à diverses reprises pour pousser le gouvernement à lever le blocus sur les fèves. Mais les retombées économiques attendues par les producteurs ivoiriens pour la campagne 2017 – 2018 n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances. Si le gouvernement a autorisé quelques mois après la commercialisation du cacao, le prix bord champ fixé aux producteurs n’était que 700 francs Cfa, alors que le Conseil du Café Cacao, organe chargé de réguler le marché en Côte d’Ivoire, garantissait un prix minima de 1100 francs le Kilo de Cacao. A l’ouverture de la nouvelle campagne, le gouvernement a pris de mesures pour permettre aux producteurs d’engranger des revenus importants cette année. Pour ce faire, le gouvernement ivoirien s’est engagé dans la vente par anticipation, ce qui devait permettre aux producteurs de toucher entre 750 frs et 800 frs Cfa pour le Kg : « Nous pensons qu’en vendant toute la récolte avant le début de la saison, cela nous donne plus de garantie en cas de baisse des prix et nous permet de fixer un prix garanti pour les planteurs inchangés entre la récolte principale et la récolte moyenne »,a indiqué un responsable du Conseil Café Cacao au média international Reuters. Malgré la crise mondiale, le Cacao reste une véritable manne financière pour le pays puisqu’il représente environ 50% des recettes d’exportation du pays.
La Côte d’Ivoire, une terre propice aux affaires
L’environnement des affaires a considérablement été amélioré depuis l’arrivée du président Ouattara Alassane à la tête du pays. Dans le nouveau rapport Doing Business établi par la Banque mondiale, la Côte d’Ivoire a encore gagné des places au classement. Sur les 190 états concernés par ce classement, le pays africain francophone le plus riche occupe la 139e place. Et au niveau de la sous-région ouest africaine, la Côte d’Ivoire occupe la deuxième place dans le classement Doing Business, juste derrière le Ghana qui occupe la 120e place à l’échelle mondiale, une progression que nous explique le ministère des finances sur sa plateforme en ligne : « le Gouvernement ivoirien s’est engagé depuis 2012, avec l’appui des partenaires techniques, notamment la Banque Mondiale à travers la SFI (Société Financière Internationale), au processus d’amélioration du climat des affaires à travers plusieurs réformes du cadre macroéconomique et du cadre sectoriel des activités, issues du programme Doing Business. La Côte d’Ivoire est passée de la 177ème place à la 167 ème sur un total de 189 pays classés. Durant deux années successives, elle est demeurée parmi les dix pays les plus réformateurs (2014-2015) et a gagné cinq places dans le rapport 2016. Dans le rapport Doing Business 2017 publié le 25 Octobre 2016, la Côte d’Ivoire est à la 142e place mondiale, maintenant sa position de l’année précédente. Au niveau du continent, elle est classée 17e parmi 47 pays Africains ». L’une des plus importantes réformes économiques entreprises par le pays fut dans le cadre de la création de l’entreprise. Désormais, avec la mise en place du guichet unique par le CEPICI, la création d’entreprise en Côte d’Ivoire ne prend que 24h. Avec l’amélioration de l’environnement des affaires, le volume des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et ses partenaires étrangers a considérablement évolué.
La balance commerciale en Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est depuis quelques années classé parmi les pays les plus attractifs. En février 2017, le président turc Tayyip Erdogan effectuait une visite d’état en Côte d’Ivoire dans le cadre du renforcement des échanges commerciaux. Lors de sa visite d’Etat, le dirigeant turc a manifesté son souhait de voir le volume des échanges commerciaux ivoiro-turc repartir de nouveau à la hausse. Le président ivoirien souhaite pour sa part voir la balance commerciale entre les deux pays atteindre la barre du milliard de dollars, des échanges qui s’établissent actuellement à 428 millions de dollars : « Le volume des relations commerciales entre nos deux pays a augmenté de 18,5% en 2017 par rapport à 2016 avec un total estimé à 428 millions de dollars. Les exportations de la Turquie vers la Côte d’Ivoire ont connu une augmentation de 29% et les exportations turques en provenance de la Côte d’Ivoire elles, ont augmenté de 13,5% », soulignait il y’a quelques mois le nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie à l’occasion de l’ouverture du forum entre les hommes d’affaires turcs et ivoiriens. Malgré des échanges commerciaux estimés à 428 millions de dollars, la Turquie est loin d’être le premier partenaire économique de la Côte d’Ivoire. A ce jour, le premier partenaire économique de la Côte d’Ivoire reste l’Union Européenne. L’année dernière, le volume des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’UE s’établissait autour de 4788 milliards de francs Cfa. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la France n’est pas le premier fournisseur de la Côte d’Ivoire, en dépit des liens historiques qui lient les deux nations. Selon la direction générale du Trésor Français, « En 2017, les échanges commerciaux entre la France et la Côte d’Ivoire sont en hausse. Après la légère baisse de 2016, les exportations françaises vers la Côte d’Ivoire ont augmenté de 10% (1181 M€) en 2017, grâce à la vente d’avions (112 M€), aux produits pharmaceutiques qui continuent leur progression (+3,9%, 182,5 M€) et au secteur des machines industrielles et agricoles (+6%, 122 M€). Dans la lignée de 2016, les ventes de blé poursuivent leur recul (-34,7%). Les importations françaises de la Côte d’Ivoire continuent de croître (+6,8% à 840 M€, après +2% en 2016). Les échanges demeurent favorables à la France, avec un excédent de 340 M€, et un taux de couverture des importations par les exportations de 140,4%. Depuis 2016, la Chine est le premier fournisseur de la Côte d’Ivoire devant la France. En Afrique sub-saharienne, la Côte d’Ivoire est devenue le deuxième marché français après l’Afrique du Sud et devant le Nigéria. Premier client de la France en Zone franc, la Côte d’Ivoire reste par ailleurs son premier fournisseur dans cette Zone».
La Côte d’Ivoire, troisième pays riche en Afrique de l’ouest
En dépit du dynamisme économique constaté ces dernières années, la Côte d’Ivoire n’est pas encore classée parmi les dix plus riches pays africains en fonction du PIB. Mais au niveau de la sous-région ouest africaine, le pays se classe dans le top 3 des puissances économiques. Avec un PIB qui s’établit à 36,16 milliards de dollars, la Côte d’Ivoire se positionne derrière le Ghana en Afrique de l’ouest dans le classement des pays les plus riches. Selon les données fournies par la Banque mondiale, le produit intérieur brut du Ghana s’établit actuellement autour de 42,69 milliards de dollars. Comme on peut le constater, le fossé reste encore énorme entre les deux voisins en termes de richesse nationale. Si la Côte d’Ivoire peut espérer rattraper le Ghana dans quelques années sur le plan économique, ce n’est pas de sitôt que l’économie ivoirienne sera en mesure de rivaliser avec le Nigéria, la première puissance économique sur le continent africain. D’après le FMI, le Pib du Nigéria s’établit actuellement à 414 milliards de dollars, soit près de dix fois la valeur du produit intérieur brut du Ghana. Après la Côte d’Ivoire, on retrouve le Sénégal en quatrième position avec un produit intérieur brut 14,77 milliards de dollars actuellement. Le Mali ferme la marche du top cinq des pays riches au niveau de la sous-région ouest africain. Malgré sa troisième place, la Côte d’Ivoire reste cependant le premier pays africain le plus riche de l’espace francophone, et ce devant la République Démocratique du Congo qui suit de très près avec un produit intérieur brut qui s’élève à 35 milliards de dollars. Après la RDC, c’est le Cameroun qui suit au classement des pays les plus riches d’Afrique francophone. Pour l’instant, le Pib camerounais s’établit autour de 25 milliards de dollars selon la Banque Mondiale.