Koffi Olomidé n’est plus à présenter au grand public sur la scène musicale africaine. Après sa prestigieuse carrière dans le milieu de la musique, la légende de la musique congolaise pourrait bien se laisser tenter par le jeu politique. Récemment interrogé dans le cadre d’une interview, l’artiste âgé de 59 ans n’a pas manqué d’évoquer l’actualité politique de son pays, notamment le troisième mandat présidentiel que s’apprête à solliciter l’actuel chef d’état Joseph Kabila. Longtemps critiqué par une partie de la population d’être à la solde du pouvoir en place, il répond à ses détracteurs par une annonce qui n’est pas passée inaperçue : son vœu de devenir un jour président de l’Afrique. Serait-ce le début d’une ambition politique voilée ? Dispose-t-il réellement d’atouts pour briguer un fauteuil présidentiel ?
Ce qu’il pense de l’actualité politique au pays
L’artiste congolais fustige dans une perspective générale l’organisation des scrutins présidentiels sur le continent africain. Pour lui qui rêve de voir les 54 états africains unifiés, il joue la carte de la prudence en ce qui concerne la prochaine candidature de l’actuel président aux futures échéances électorales. Koffi Olomidé estime qu’il serait judicieux de laisser le président Kabila se prononcer sur le sujet avant de lui prêter des intentions encore inexprimées. Il se dit prêt à répondre au président lorsque le moment sera venu mais appelle pour l’heure ces concitoyens à ne pas tomber dans la politique fiction. Il accorde donc le bénéfice du doute à Kabila sans toutefois manquer de dénoncer la présence d’observateurs étrangers venus superviser le déroulement de l’élection. Pour lui, faire appel à des aides extérieures est le signe évident du peu de confiance que le peuple congolais a vis-à-vis de la commission électorale indépendante. La légende de la rumba a suscité quelques réactions en affirmant sa volonté d’être candidat au poste de président d’Afrique si toutefois cette fonction existait. Mais pour certains, cette affirmation sonne comme le début des premiers pas de l’artiste sur la scène politique congolaise. Le pays doit-il s’attendre à une candidature imminente du chanteur ?
Ses chances d’être un jour à la tête de son pays
La star de la musique africaine jouit incontestablement d’une grande notoriété au pays comme sur scène internationale. Il est beaucoup adulé par la jeunesse congolaise pour qui son exceptionnel parcours est une réelle source de motivation et d’inspiration. Cette marge de la population acquis à sa cause serait un atout majeur pour lui mais la politique revêt une tout autre réalité. L’on se rappelle encore de l’entrée en scène quelque peu ratée du footballeur libérien Georges Weah qui s’est incliné en 2005 face à l’actuelle présidente Ellen Johnson Sirleaf. Même les efforts de l’ancienne star du football sont récompensés en 2014 par sa victoire aux sénatoriale, il est toujours en quête du fauteuil présidentiel. Le roi de la rumba est donc averti s’il souhaite se lancer dans la politique.