Musique ivoirienne : Meiway livre les secrets de son immense succès

Kohan Kioshiko

SUCCES DE MEIWAY – Avec une trentaine d’années de carrière musicale à son actif, le chanteur ivoirien est aujourd’hui classé parmi les monuments de la musique en Côte d’Ivoire.

Frédéric Ehui Meiway fait partie des chanteurs ivoiriens les plus connus sur la scène internationale. Les nombreux prix nationaux comme internationaux remporté au cours de sa brillante carrière font de lui une source d’inspiration pour de nouveaux jeunes talents en Côte d’Ivoire. Mais on ne réalise pas 30 ans de carrière musicale d’un coup de bâton magique d’après le monument ivoirien. Pour guider la nouvelle génération musicale, le professeur Awôlôwô s’est confié sur les secrets de son immense succès musical.

L’artiste ivoirien Meiway déplore l’illusion du succès chez certains chanteurs ivoiriens qui, au bout de quelques années, pensent avoir déjà réussi leur carrière musicale. Mais il n’est pas donné à tout le monde de faire 30 ans de carrière, surtout dans la musique ivoirienne où la concurrence et la créativité pousse les artistes à se surpasser quotidiennement. Pour le professeur Awôlôwô, la nouvelle génération doit constamment se remettre en cause pour espérer connaître une carrière musicale qui transcende les années : «Je ne vais pas m’ériger en donneur de leçons. Je prends mon cas pour exemple. Surtout que j’évolue dans la durée. Professionnellement, cela fait 30 ans que je suis dans la musique. Je souhaite la même chose à cette nouvelle génération d’artistes. Mais pour y arriver, ils doivent travailler. Se remettre chaque fois en cause, en question. En musique, tout comme dans tout autre corps de métier, on n’est jamais arrivé. Quand on rencontre le succès, on n’est toujours pas encore arrivé. C’est effectivement là que le plus dur commence. Car il faut confirmer ce succès.». Concepteur du Zoblazo, un genre musical où il est le seul à prospérer, Meiway a également déploré le manque de formation de certains jeunes talents qui se lancent dans la musique sans passer par des écoles de musique.

Un métier s’apprend selon le père du Zoblazo

«Tout métier s’apprend. Malheureusement, il y a trop de raccourcis dans la musique. On sort d’un taxi on rentre en studio. Infirmier, on sort d’une infirmerie. Parce qu’on aime chanter on rentre en studio. Le médecin fait la faculté de médecine. Le chauffeur de taxi sort de l’auto-école. Le magistrat fait la faculté de droit et l’École Nationale d’administration, ENA. L’instituteur sort du CAFOP. Le professeur, l’éducateur de l’ENS. Un métier s’apprend et quand on apprend, on évolue dans la durée», a fait savoir le chanteur ivoirien. Dans l’univers du coupé décalé particulièrement, on assiste quotidiennement à l’émergence de nouvelles voix de la musique ivoirienne, de nouveaux talents qui pour la plupart se lancent sur ce chemin périlleux sans passer par une école de musique.

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