Coupé décalé – Inconnu du grand public il y’a quelques années, Ariel Sheney est devenu en quelques années l’une des valeurs sures de la musique coupé décalé. Son émergence, il la doit en grande partie à DJ Arafat qui l’avait ramené du Togo où il passait des fins de mois de difficile. Une fois à Abidjan, il fera parler ses talents de musicien et sortira un single qui connaitra un succès sans précédent. Le colonel Lobofouê poursuit donc sa carrière musicale sur les traces du daishi qui finit d’ailleurs par le nommer comme le premier ministre de la Yorogang aujourd’hui baptisée la chine. Mais les choses dégénèrent sur le plan professionnel entre les deux stars alors que Sheney surfe de plus en plus sur son succès. L’absence du poulain au concert du Yoro au Bataclan sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase entre le roi du coupé décalé et son jeune poulain.
Considéré comme un traitre par les chinois, Ariel Sheney poursuit tranquillement sa carrière musicale, même s’il reste très affecté par le décès de DJ Arafat, du moins selon ses propos. Suite aux relations difficiles qu’il entretenait avec son mentor avant sa mort, le colonel Lobofouê n’a malheureusement pas pu assister aux obsèques du Yorobo qui se sont déroulées fin août dernier. Deux mois après le décès de son mentor, l’artiste interprète auteur du tube à succès «Amina», a décidé de faire le grand déballage sur ses relations avec l’artiste décédé. A en croire le jeune chanteur, la rivalité ou les hostilités étaient uniquement faites dans un but marketing, arguant qu’il entretenait de bonnes relations avec son mentor. Mais la chine du Yoro a du mal à croire les nouvelles confidences de Sheney.
La paix sera-t-elle possible un jour entre Ariel Sheney et les chinois ? Pour l’heure c’est plutôt la guerre entre l’ancien premier ministre de la Yorogang et les fans de DJ Arafat. Deux mois après le décès du Yoro, ses fans continuent d’honorer sa mémoire en respectant ses consignes. Et parmi les personnes blacklistées par le dashikan, son ancien poulain qui avait décidé de voler de ses propres ailes après avoir été chassé de la Yorogang par son mentor. A l’origine de cette séparation, une éventuelle discorde sur le contrat liant Sheney à la maison de production de son mentor. Considéré comme un traitre, il avait décidé de se mettre à l’écart des obsèques de Didier Ange Houon à l’état civil, qui ont eu lieu fin aout dernier à Abidjan, en présence de plusieurs stars africaines de la musique : «J’ai été contacté spontanément par les musiciens qui jouaient avec DJ ARAFAT dont j’ai été le chef d’orchestre, pour rendre hommage à Mon illustre Père dans la musique, selon les codes artistiques requis. Grande fut notre surprise d’apprendre de manière concordante que, le staff de l’artiste et certains fans, refuseraient catégoriquement de voir certaines personnes au stade Félix Houphouët Boigny, dont moi en tête de liste. Je suis consterné et très abattu par cette nouvelle qui m’a été confirmé hier». Et le chanteur n’a visiblement toujours pas digéré cette absence aux funérailles de son mentor : «Arafat m’a tendu la main à mes débuts dans la musique. Il est mon mentor. Il n’y a rien qui fait aussi mal que d’être empêché d’aller pleurer une personne qu’on a beaucoup appréciée. Vraiment j’en ai eu mal.», a souligné le chanteur ivoirien.
Guerre Sheney Arafat, une affaire de buzz ?
«Certaines personnes n’arrivent pas à faire la part des choses entre la communication digitale et la communication humaine ou encore les relations humaines. Quand mon single « Amina » est sorti, Arafat fait partie des premiers artistes qui l’ont partagé sur ses plateformes. Il m’a appelé pour me féliciter. Toutes les publications d’Arafat qui ont suivi étaient purement marketing. J’ai vécu difficilement mon deuil. Mais mes fans et toutes les personnes qui m’apprécient m’ont soutenu. J’ai reçu beaucoup de messages, d’appels de soutient.», a révélé le poulain du daishi. Pour l’heure, les chinois n’ont pas encore enterré la hache de guerre avec l’ancien membre de la Yorogang.