Mort d’Arafat – Au mois d’août, la Côte d’Ivoire perdait dans un tragique accident l’une de ses plus grandes icones de la musique. Double lauréat au Kora Awards, l’artiste ivoirien connu à l’état civil comme Ange Houon Didier, est décédé dans la journée du lundi, suite à un terrible accident de circulation survenu à la veille. Quatre mois après cette douloureuse perte, la mort de l’icone du coupé décalé alimente toujours les débats.
Il y’a précisément quatre mois de cela, DJ Arafat, légende du coupé décalé, perdait la vie dans un tragique accident de circulation. Un grandiose hommage sera rendu au chanteur ivoirien durant tout le mois d’août en Côte d’Ivoire, et même dans certains pays d’Afrique. Quatre mois après ce terrible accident, les chinois se remémorent encore cette triste date de la disparition du roi de la musique coupé décalé. Comme on pouvait s’y attendre, la mort du Yorobo a nourri milles et unes théories sur les réseaux sociaux. Décédé officiellement dans un accident de circulation, le chanteur ivoirien était, à en croire certains témoignages qui restent encore à confirmer, membre d’une secte occulte. Mais les ivoiriens retiennent de l’artiste l’image d’un chanteur qui s’est battu pour porter haut les couleurs de son pays sur la scène musicale internationale. Comme de nombreuses icones de la musique ivoirienne, Frédéric Ehui Meiway a aussi réagi à la disparition du Yoro, connu à l’état civil sous le nom de Ange Didier Houon. Pour la légende du Zoblazo, la mort du double lauréat aux Koras Awards est un véritable gâchis. Pour le chanteur ivoirien, c’est toute la société ivoirienne qui a une part de responsabilité dans la disparition de l’icône de la musique coupé décalé.
La mort de DJ Arafat est une grosse perte pour la musique coupé décalé, mais aussi pour l’industrie musicale ivoirienne. Ces dernières années, le chanteur aura porté haut les couleurs de son pays sur la scène internationale. Sa disparition a plongé toute la Côte d’Ivoire dans une profonde tristesse, une disparition qui a fait réagir plusieurs personnalités politiques comme des icones de la musique ivoirienne. Quatre mois après la disparition du roi du coupé décalé, le chanteur Meiway revient à la charge avec de nouvelles révélations. Pour le roi du Zoblazo, toute la société a une part de responsabilité dans la disparition du chanteur coupé décalé, une disparition qu’il qualifié de gâchis : «Tous dans la société, nous sommes responsables de la disparition de ce garçon…On a vu mourir en direct ce garçon sur les réseaux sociaux, c’était choquant. On savait qu’il y avait des failles, j’aurais pu jouer ce rôle de père, mais hélas. Mais j’ai eu le mérite d’avoir essayé. Nous sommes tous responsables de ce gâchis. Tous ceux qui likaient ses buzz et ses frasques sont autant responsables», a confié le chanteur ivoirien dans les colonnes de Vibe Radio. Outre ces confidences de Meiway, les récentes révélations de Debordo Leekunfa sur la mort de DJ Arafat ont également alimenté la polémique en Côte d’Ivoire. Opposé à l’amitié qui liait le Yorobo au chanteur malien Sidiki Diabaté, Debordo est même allé jusqu’à accuser le chanteur malien d’avoir initié le Yoro dans des pratiques occultes : «J’empêchais qu’Arafat marche avec Sidiki Diabaté parce qu’il était dans des pratiques occultes que je n’appréciais pas.», confiait Seri Tanguy Patrick Digbeu.
Arafat fuyait Meiway
«Arafat est une personne particulière. Il a toujours voulu être son propre chef. Et quand il voyait en face de lui une autorité au-dessus de lui, il fuyait cette autorité-là. Ce fut le cas avec moi, qu’il a toujours considéré comme un père. A maintes fois j’ai tenté de le rencontrer, mais il m’a toujours évité. Il me disait chaque fois quand je l‘appelais « Oui, vieux père, je vais te rappeler. Je t’envoie un message, mais il ne le fait jamais. Même quand je lui laisse un message, il ne répondait pas.», a confié la légende de la musique ivoirienne.