Le bras droit de Soro Kigbafori Guillaume Soul To Soul est de nouveau face à une preuve qui l’incrimine.
Les jours passent et se ressemblent pour ce proche du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire (PAN). Comme si tout conspirait contre lui, une autre affaire vient de surgir, qui risque de sceller son sort. Sombrerait-il définitivement ? Ou alors le PAN parviendra-t-il a sauvé sa tête ? Cela est moins sûr car le fait est d’une gravité qui exclut toute intervention politique favorable.
Une autre affaire d’écoute téléphonique vient d’alourdir le dossier de Soul To Soul, déjà si pesant sur la table des juges ivoiriens. Comme un insecte pris dans une toile d’araignée, il s’emmêle davantage au fil des découvertes sur ses activités politiques. Les désormais puissants services de renseignements ivoiriens ont mis la main sur une écoute téléphonique majeure.
Soul To Soul et le début des problèmes
Souleymane Kamagaté, dit Soul To Soul, est un proche collaborateur de Guillaume Soro, président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Le 15 mai, alors que les mutineries se multipliaient en Côte d’Ivoire, l’armée ivoirienne avait trouvé un important stock d’armes au domicile de Soul To Soul à Bouaké, fief de l’ex rébellion. Cette découverte a alors suscité une sombre affaire de cache d’armes qui a éclaboussé le directeur du protocole de Guillaume Soro. Celui avait été entendu par la justice et les services de renseignements ivoiriens pendant des heures. Bien que les faits soient d’une gravité extrême, il n’a jamais été mis en détention, ne serait-ce que provisoire.
Une affaire d’écoute téléphonique étoffe le dossier
Comme un pavé dans la marre, une affaire d’écoute téléphonique vient d’être révélée. Les écoutes remontraient à l’époque de la mutinerie à Bouaké. Alors que les Forces de Défenses ivoiriennes s’apprêtaient à déloger les mutins de la ville de Bouaké, Soul To Soul aurait passé un appel à un chef mutin sur place. Dans cette conversation, Soul To Soul aurait indiqué au chef mutin l’existence et l’emplacement d’une importante quantité d’armes dans sa résidence à Bouaké. Ensuite il aurait dit au même chef d’utiliser ces armes pour riposter face aux forces loyalistes. Cette information qui vient de tomber pour la presse, ne serait pas un scoop pour le pouvoir en place. Il se dit que la Présidence possède cette preuve depuis le début de l’enquête. Qu’implique une telle découverte pour la procédure judiciaire déjà entamée ?
Soul To Soul au fond du gouffre
Visiblement Soul To Soul est au fond du gouffre avec une telle preuve de culpabilité. Indéniablement, il ne pourra la réfuter et l’on imagine bien que son sort est d’avance scellé. Cependant un gros point d’interrogations persiste : Pourquoi n’avoir pas mis au moins en détention l’individu à défaut de l’écrouer ? Les révélations ne sont-elles pas si graves qu’elles paraissent ? Autant de questions qui méritent d’être posées au regard d’autres faits. En effet, pour peu que cela, des personnalités dites proches de l’ancien président Laurent Gbagbo ont été affligées d’une décision de justice très lourde. Sommes-nous en face d’une politique de deux poids deux mesures pour éviter de fâcher le PAN Soro Guillaume ? Pas si sûr !
Sauf optimisme béat, le sort de Soul To Soul semble définitivement scellé. Sa condamnation, par un pouvoir déjà en délicatesse avec le PAN, semble plus qu’une évidence. L’on risquerait de voir un duo épouvantable, fait de règlement politique et de rigidité judicaire, s’abattre impitoyablement sur lui. L’exploitation de ces nouvelles preuves nous situera davantage et peut être aussi les manœuvres politiques à l’horizon.