A l’occasion du traditionnel discours du nouvel an, Alassane Ouattara a annoncé la tenue des élections municipales, régionales et sénatoriales en 2018. Cette annonce n’a pas tardé à être reprise par les organes compétents en matière électorale.
La date des élections municipales, régionales et électorales vient d’être fixée par la Commission Electorale Indépendante, en abrégée CEI. De fait, la structure gérée par Youssouf Bakayoko aurait proposé une date pour la tenue des élections ci-dessus évoquées. Elle aurait précisé toutefois que le dernier mot reviendra au gouvernement et en première lieu le Chef de l’Etat, son excellence Mr Alassane Dramane Ouattara.
Le président Alassane Ouattara annonce les couleurs
Dans son adresse de fin d’année 2017, tenu le dimanche 31 décembre, le président Ouattara avait fait d’importances annonces à la nation ivoirienne. Il s’agit entre autres du transfèrement effectif de la capitale politique à Yamoussoukro et de la tenue d’élections locales dans le courant de l’année 2018. « A cet effet, nous organiserons en 2018, les élections municipales, régionales et sénatoriales. » avait-il déclaré. Se faisant, il lançait le top départ de la course aux sièges entre les différents partis et les familles politiques dont le sien : le RHDP. Quelques jours après cette déclaration, la CIE annoncera à son tour une date à laquelle les élections sont susceptibles d’avoir lieu.
La Commission Electorale Indépendante dévoile la date
La Commission Electorale Indépendante, par la voix de son président Youssouf Bakayoko a emboité le pas au Chef de l’Etat en dévoilant une date possible. Selon le quotidien ivoirien L’Inter, sans sa parution de ce mercredi 3 janvier 2018, l’organe électoral aurait proposé la date du 21 avril 2018 pour le déroulement des échéances électorales relatives aux municipalités, régions et au sénat. Ce dernier est un nouveau corps représentatif mis en place par la Troisième République en 2016. Cette chambre sera composée de 120 membres dont les 2/3 seront nommés par le Président de la République. A cet effet, des noms tels que Gon Coulibaly, Adama Toungara ou encore Patrick Achi avaient été avancés pour siéger au sénat ivoirien. Rappelons que les dernières élections municipales et régionales ont eu lieu en 2013. Les élus ont un mandat de cinq ans renouvelable.
Quels sont les enjeux de ces élections
Les élections municipales, régionales et sénatoriales de cette année sont très attendues par la communauté nationale et internationale. Elles sont vues comme un signe annonciateur de ce qui adviendra en 2020. Les partis politiques qui rafleront le plus de mairies, de conseils généraux et de sièges au sénat pourront se rassurer quant à leur popularité. Le seul hic c’est que l’opposition emmenée par le FPI de Laurent Gbagbo version Aboudramane Sangaré pourrait ne pas participer. Le risque de le voir boycotter ces élections est bien réel. Parmi les récriminations de ce parti adressées au pouvoir, figure la personne de Youssouf Bakayoko, l’homme qui dirigeait la CEI quand est survenu le contentieux électoral de 2010.
Vraisemblablement, les élections municipales, régionales et sénatoriales se tiendront en avril 2018 sauf cas de force majeure. Déjà le Président de la République avait appelé, sa famille politique à l’union lors de son discours à la nation du réveillon. Le défi pour le pouvoir réside maintenant dans sa capacité à emmener l’opposition à participer aux échéances d’avril prochain. Avec la question éternelle des prisonniers politiques et la composition de la CIE, la tâche semble ardue. Cependant, l’opposition gagnerait à participer à ses élections en prélude à la présidentielle de 2020.