En effet, les partisans de Laurent GBAGBO ont fustigé la Cour Pénale International (CPI) depuis que leur mentor y est. Cependant, depuis peu, ils ne tarissent pas d’éloges sur cette juridiction.
Notons que le procès du Congolais jean Pierre Bemba, qui s’est ouvert à la Haye en novembre 2010, était le premier où la CPI avait à juger des responsabilités d’un chef militaire dans le comportement de ses troupes en temps de crise.
Jean-Pierre Bemba était vice-président dans le cadre d’une transition politique dirigée par joseph kabila. Il est battu par celui-ci dans le cadre d’une élection présidentielle en 2006. Mais il sera mis aux arrêts et transféré à la Haye pour crimes contre l’humanité. En 2016 en première instance, Il a été condamné à 18 ans de prison, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 2003.
Mais la Cour d’appel a pris en compte le fait que l’accusé lui-même n’était pas présent en Centrafrique au moment des faits. Elle a estimé qu’il n’aurait pas pu contrôler à distance les agissements de ses troupes et a décidé son acquittement et sa mise en liberté provisoire depuis hier.
Ainsi libéré, l’opposant congolais, ouvre une lucarne d’espoir pour les partisans de Gbagbo Laurent, qui criaient à l’injustice. Celui-ci était président lorsqu’il a contesté les élections présidentielles où il a été battu. Arrêté après des mois d’une crise politico-militaire, il a été mis à la disposition de la Haye, où il est en train d’être jugé.
Depuis lors, son procès se déroule avec beaucoup de péripéties et ses proches ne cessaient d’accuser la Cour de favoritisme. Mais reconciliés désormais avec la Cour Pénale Internationale, ses partisans se prennent à espérer que le procès de leur leader suivra la même trajectoire. « Gbagbo revient bientôt » clament-ils à qui veut l’entendre car pour le profane, l’amalgame est vite fait entre les deux cas de figure.
Cependant, à la tête même de son parti, nombre d’entre eux reconnaissent que les faits reprochés à leur leader diffèrent et que la personnalité, le parcours et l’histoire des deux leaders sont différents. Néanmoins, cette libération leur met du baume au cœur et prouve disent-ils que la CPI est capable de dire le droit. Il est certain que cette libération fera jurisprudence mais sachons en tout raison garder.