La grande famille du FPI pleure encore ce lundi le décès brutal d’Aboudramane Sangaré décédé dans la matinée du samedi des suites d’une crise cardiaque. Mais au-delà du front populaire ivoirienne, c’est toute la classe politique ivoirienne qui a réagi à la disparition de celui que l’on nommait le gardien du temple, sans doute à ce jour le plus grand serviteur de l’ancien président Laurent Gbagbo. Ce décès intervient alors que le front populaire ivoirien traverse une crise de leadership depuis l’arrestation de l’ex-président ivoirien. Et la mort de ce loyal serviteur de l’ex-chef d’état ivoirien laisse en suspens une question des plus importantes, celle de sa succession au sein du front populaire ivoirien.
Le décès d’Aboudramane Sangaré alimente toujours la une de l’actualité ivoirienne ce lundi. Fidèle serviteur de Laurent Gbagbo, le Vice-président du front populaire ivoirien est mort dans la matinée du samedi suite à une crise cardiaque. Sa disparition intervient seulement quelques semaines après celle d’un autre baron du front populaire ivoirien, Marcel Gossio, l’ancien directeur général du port autonome d’Abidjan. Aboudramane Sangaré était le porte-flambeau de l’aile radicale du FPI, une branche qui milite depuis des années pour la libération de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien. Ses prises de positions radicales sur la ligne de conduite à adopter par le parti ont semé une énorme discorde entre lui Affi N’Guessan, l’actuel patron du parti. Le décès d’Abou Drahamane Sangaré signifiera-t-il la fin d’un âpre combat entamé depuis des années par les fidèles partisans de Laurent Gbagbo ? Les sympathisants de la tendance Gbagbo ou Rien communément appelés GOR entendent poursuivre la voie tracée par le Gardien du Temple, ce qui pose désormais la question de la succession d’Aboudramane Sangré au sein du parti. Qui pour reprendre le flambeau de l’aile radicale du Front populaire ivoirien ? Si cette question n’est pas à l’ordre du jour, elle fera d’ici peu là une de l’actualité politique du pays, surtout lorsqu’on sait les querelles internes qui déchirent le FPI depuis 7 ans. A en croire les bruits qui courent, l’ex-première dame aurait le profil idéal pour reprendre le flambeau de la lutte pour le retour de son époux en Côte d’Ivoire. Récemment amnistiée par le président Ouattara, la première dame reste pour l’instant à l’écart de la vie politique ivoirienne. Le fils de l’ancien président ivoirien, Michel Gbagbo, aurait lui aussi le profil idéal pour succéder à ce fidèle serviteur de son père. Du FPI au aux formations politiques ivoiriennes, Aboudramane Sangaré a eu droit à une pluie d’hommages. Son compagnon de lutte, l’ex-chef d’Etat ivoirien, a lui aussi rendu un vibrant hommage à son ami depuis sa cellule à la Cour Pénale Internationale.
L’hommage de Gbagbo à Sangaré
« Depuis 1971, tu as été de tous les combats, sans relâche, dans la loyauté et la fidélité à nos idéaux. De la palmeraie de Dabou en 1988 au congrès de Moossou en 2018, tu es resté le gardien fidèle de notre instrument de lutte: le FPI. Après tant de sacrifices, alors que tout t’autorisait à réclamer la primauté, tu t’es toujours refusé de solliciter une quelconque prime particulière. Maintenant, mon cher Sang, repose en paix. Que ton âme ne soit point troublée. Tu as mené le bon combat. Tu as parcouru le chemin sans répits. Tu as droit au repos que méritent tous les combattants des causes justes. », a indiqué l’ancien chef de l’état dans une adresse officielle dimanche. Le RDR, parti au pouvoir, a aussi réagi à cette disparition, tout comme le PDCI et même le président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro.