Décès d’Aboudramane Sangaré : la clinique Farrah blanchie par son médecin traitant

Kohan Kioshiko

La mort d’Aboudramane Sangaré a nourri de nombreuses théories dans la presse et sur les réseaux sociaux, certains allant même jusqu’à accuser la clinique qui était chargée de traiter son cancer. Face à l’ampleur que prenaient les rumeurs, le médecin traitant du leader du front populaire ivoirien a rompu le silence. Contrairement aux informations véhiculées sur la toile, la clinique Farrah nie une quelconque conspiration contre le leader de l’aile radicale du FPI. Dans son communiqué officiel, le professeur Gnagne Yadou Maurice affirme que toutes les dispositions avaient été prises pour un meilleur suivi de l’état de santé de l’homme d’état ivoirien décédé dans la matinée du samedi 3 novembre des suites d’un cancer. Si le professeur Gnagne a blanchi la clinique Farrah dans cette tragédie, il n’a toutefois pas livré de plus amples informations sur les circonstances de la mort d’Abou Dramane Sangaré, probablement en raison du secret professionnel.

Le décès d’Aboudramane Sangaré s’invite toujours à la une des journaux ivoiriens ce mardi. Dans la journée du samedi, le front populaire ivoirien perdait l’un de ses plus vaillants militants, le vice-président et leader de l’aile radicale du FPI. Les premières heures qui ont suivi la mort d’Abou Drahamane Sangaré ont nourri de nombreuses polémiques sur les circonstances de son décès brutal samedi dernier. Nombreux sont les sympathisants du front populaire ivoirien qui ont pointé un doigt accusateur contre la clinique Farrah, en particulier l’équipe médicale chargée du traitement du cancer du politicien ivoirien. Pour faire taire les rumeurs, le médecin traitant qui était chargé de suivre l’état de santé d’Aboudramane Sangaré a rompu le silence. Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi, le professeur Gnagne Yadou Maurice a démenti la responsabilité de l’équipe médicale et de la clinique Farrah dans le décès du vice-président du front populaire ivoirien : « Je viens, en ma qualité de Camarade, de Vice-président du FPI et collaborateur du Président Abou Drahamane Sangaré, mais aussi et surtout de médecin qui l’a de tout temps suivi, rassurer les militantes et les militants du FPI, ainsi que l’ensemble de la population ivoirienne d’ici comme d’ailleurs, que rien ne s’est passé comme cela est évoqué sur les réseaux sociaux et certains médias internationaux concernant le suivi médical de notre Président à tous, à la Clinique Farah. Au contraire, j’ai pu constater chez cette équipe médicale qui l’a suivi à la Clinique Farah, un professionnalisme et une disponibilité sans faille dans le suivi et la gestion des troubles qu’a présentés notre Président et qui l’ont malheureusement emporté. ». A travers ce communiqué, le médecin traitant espère mettre un terme aux rumeurs à cette propagande infondée imputant la responsabilité de cette tragédie à la structure médicale. En revanche, aucun détail fourni par le médecin sur les circonstances de la mort du Gardien du Temple, le plus fidèle serviteur de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien.

Nouvelle querelle de succession au FPI ?

Le front populaire ivoirien déjà fragilisé par des crises internes risque encore de voir son unité apparente voler en éclat après le décès d’Aboudramane Sangaré. Le leader de l’aile radicale du parti s’était opposé à toute discussion ou réconciliation avec le FPI d’Affi N’Guessan Pascal qu’il accuse d’avoir trahi le combat mené par l’ex-président Laurent Gbagbo. En dépit des divisions internes qui secouent le parti, Aboudramane Sangaré avait réussi à embarquer avec lui la majorité des militants du front populaire ivoirien. Son décès ouvre la voie à une possible querelle de succession et lance aussi quelques interrogations autour de la ligne de conduite qui sera à adopter à l’avenir par le FPI. Parmi les possibles successeurs d’Abou Drahamane Sangaré, le fils de l’ancien président ivoirien.

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