Simone Gbagbo: «il faut que les femmes aussi assument les responsabilités au FPI»

Kohan Kioshiko

 SIMONE GBAGBO FPI – En prélude à la fête de la liberté, l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire était dans la ville de Man dans le cadre d’une tournée de sensibilisation. Face à ses hôtes, la dame de fer de l’ancien régime a plaidé pour une meilleure promotion des femmes au sein du front populaire ivoirien.

Simone Gbagbo était récemment en déplacement dans la ville de Man pour une tournée de sensibilisation. Si le message principal véhiculé par l’ancienne première dame était la paix, elle a en revanche souhaité que les instances du parti soient plus ouvertes aux femmes. Pour rappel, Simone Gbagbo est la deuxième vice-présidente du front populaire ivoirien tendance pro-gbagbo. Mais ce plaidoyer pour les femmes au front populaire ivoirien ne cache-t-il pas d’autres desseins personnels, quand on sait qu’à la mort d’Aboudramane Sangaré, l’ancien président ivoirien a annoncé dans un communiqué qu’il assurait désormais la présidence du parti, alors qu’il était encore incarcéré à la Haye.

Les femmes vont-elles s’impliquer d’avantage dans la vie politique au FPI ? C’est en tout cas le vœu formulé par l’ancienne première dame de Côte d’Ivoire lors de son déplacement dans la ville de Man : «Nous avons depuis le début, depuis que nous avons créé le Fpi, nous avons insisté sur le fait que dans une société, il ne faut pas que ce soit seulement les hommes qui assument les responsabilités. Il faut que les femmes aussi assument les responsabilités. Comment les femmes vont-elles assumer des responsabilités politiques, régionales et nationales si vous vous contentez toujours de les cantonner dans la cuisine. Et quand il faut venir parler en public, les femmes-là dédaignent parce que vous ne les avez pas formées. Donc nous veillons sur ça. Quand un Fédéral est élu, il faut qu’il fasse son boulot pour travailler parce qu’il ne doit pas travailler seul. Mais dans le bureau qu’il doit constituer, on doit trouver des hommes et des femmes. Moi, je veux trouver des femmes politiques qui sont capables de prendre le micro et qui savent animer des meetings, mieux même que ce que je fais. Quand je fais des meetings, ça vous plait.», a fait savoir Simone Gbagbo. Considérée  comme l’unique femme vice-présidente du front populaire ivoirien tendance Gbagbo, l’ex-première dame a par ailleurs incité le représentant fédéral de son parti à nommer des femmes dans son bureau : «monsieur le Fédéral, j’ai besoin de 8 femmes dans ton bureau. Et que ce soient des femmes que tu formes, que tu rends responsables, à qui tu donnes du travail, pour que demain elles puissent devenir Fédéral à ta place pendant que tu es nommé ailleurs pour aller faire quelque chose de mieux. Il faut que la personne qui doit te remplacer puisse être une femme. Pourquoi ça doit être toujours un homme ? Vraiment, que le Seigneur bénisse les femmes.». Pour rappel, la ceinture rapprochée actuelle de l’ancien président est uniquement composée d’hommes, Assoa Adou, Aka Emmanuel ou Lida Kouassi, pour ne citer que ces trois.

Un appel à tourner la page Gbagbo ?

«Vous avez dit, que quel que soit ce qui arrive, vous allez rester avec Laurent Gbagbo et le FPI. Mais quel que soit ce qui arrive, vous devez restés avec la Côte d’Ivoire. Vous ne devez jamais abandonner la Côte d’Ivoire. Vous devez considérer tous les concitoyens ivoiriens comme l’arbre sur lequel vous voulez rester accrochés, attachés pour le reste de votre vie». C’est par ses mots que l’ancienne première dame a conclu sa tournée de sensibilisation dans la ville de Man à l’ouest du pays. Durant son allocution, Simone Gbagbo a évité de s’étaler sur la crise au FPI, notamment le bras de fer entre Affi N’Guessan et son époux, le fondateur du front populaire ivoirien.

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