COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE – Alors que le PDCI souligne de nombreux manquements dans les démarches suivies par le gouvernement, la réforme de la CEI devient une réalité au fil des jours. Sans surprise, la nouvelle composition de l’organe électorale devrait être connue d’ici la fin de l’année.
La réforme de la CEI divise une partie de l’opposition ivoirienne et le gouvernement. Après avoir manqué une première séance de travail capitale, le PDCI a encore brillé de son absence lors d’une seconde séance de travail présidée par le premier ministre Amadou Gon Coulilaby. Présent à cette séance, le FPI, tendance Affi N’Guessan, n’a pas manqué de saluer les avancées réalisées, puisque le gouvernement a consenti à faire de nombreux efforts comme le retrait des personnalités religieuses de l’institution. Mais de nombreuses questions restent à résoudre, comme celle de savoir qui aura la voix délibérative au sein de cette nouvelle commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire.
Le gouvernement et l’opposition progressent dans les discussions autour de la réforme de la CEI, même si une partie de l’opposition se tient actuellement à l’écart des discussions. Au cours d’une conférence de presse, le secrétaire général du front populaire ivoirien, Issiaka Sangaré, a salué les avancées réalisées dans les discussions. A en croire le numéro du FPI tendance Affi N’Guessan, plusieurs personnalités ne devraient pas figurer dans la nouvelle commission électorale, puisque le gouvernement a pris des engagements pour «le retrait de toutes les Institutions sauf le représentant du président de la République et du ministère de l’Intérieur, le retrait des guides religieux pour respecter la laïcité, le principe de l’équilibre entre les trois entités (Mouvance présidentielle, partis d’opposition et société civile), le principe de poursuite des discussions sur les conditions générales des élections». Mais de nombreuses questions divisent encore les acteurs engagés dans ce processus, comme l’épineuse question de savoir qui aura la voix délibérative. L’opposition engagé dans le processus de la réforme de la CEI s’est montré très peu favorable également au ‘‘maintien des représentants du président de la République et du ministère de l’Intérieur’’. Les acteurs doivent se réunir une dernière fois avant que les résultats des consultations ne soient soumis en conseil des ministres probablement le mois prochain. En dépit des avancées réalisées, le secrétaire général du FPI espère réellement que les discussions aboutiront à une nouvelle commission électorale conforme aux normes de la Cour Africaine : «Nous allons à la dernière rencontre. Nous avons pris le peuple à témoin de notre bonne volonté. S’il s’avère que cette rencontre-là accouche d’une souris, ce que nous ne souhaitons pas, chacun sera témoin du bon engagement que nous avons pris, de la chance que nous avons donnée à la cohésion sociale, de la responsabilité qui nous a amenés à ces échanges-là, de notre volonté à avoir une Commission électorale indépendante mais prendre aussi l’expression du peuple».
Une réforme boycottée par une partie de l’opposition
«Nous disons que dans la vie il faut évoluer. Nous organisions les élections par le biais du ministère de l’Intérieur à l’époque. Des gens se sont levés pour dire qu’il faut une commission électorale indépendante et cela a été mis en place. Mais chaque fois que cette commission fait des élections, il y des morts d’hommes, et il y a une suspicion énorme. Dès qu’un homme politique est à la tête de cette commission électorale indépendante, les autres le suspectent… Un sondage qui a été fait quand l’opposition a fait sa proposition au sujet de la réforme de la Cei. 79% des Ivoiriens sont d’accord par rapport à la proposition de l’opposition de permettre à ce que la Cei soit conduite par une personnalité de la société civile.», révélait il y’a un mois le secrétaire exécutif du PDCI RDA.