PARTI UNIFIE RHDP – Fondé sur les valeurs de feu Félix Houphouët Boigny, le parti unifié fondé il y’a plus d’un an par Alassane Ouattara est aujourd’hui indexé du doigt pour son manque de tolérance et de compréhensions, valeurs qui étaient chères au premier président de la République de Côte d’Ivoire. Pour Alphonse Djedje Mady, la tolérance doit être le leitmotiv de tous ceux qui se réclament aujourd’hui de l’héritage d’Houphouët Boigny.
Le parti de Ouattara Alassane, le RHPD, se définit aujourd’hui par excellence comme l’un des partis prônant les valeurs de l’ancien dirigeant ivoirien. Dans sa composition, le parti unifié reflète presque toutes les régions du pays, puisque l’on y retrouve des cadres du nord, du sud de l’est, de l’ouest, et même du centre. Mais pour le professeur Alphonse Djedje Mady, certains enseignements clés de l’houphouëtisme manquent encore à ceux qui se revendiquent aujourd’hui d’être les véritables défenseurs des valeurs du père fondateur de la nation ivoirienne. Le parti unifié de Ouattara Alassane est régulièrement indexé par ses détracteurs pour son manque de tolérance. Pour certains opposants, plusieurs cadres de cette alliance ont adhéré à la coalition suite à des pressions, et non par simple conviction.
L’houphouëtisme est aujourd’hui est concept que revendique haut et fort le RHDP de Ouattara Alassane, l’actuel président ivoirien. Mais le parti unifié est régulièrement pointé du doigt pour son manque de ‘‘démocratie’’ et de tolérance. Les récentes déclarations de certains cadres de cette alliance ont vite été interprétées comme un aveu de dictature au sein de l’alliance houphouëtiste. L’épisode de l’adhésion d’Ahoussou Jeannot reste un bel exemple. Alors qu’il jonglait entre le Pdci et le Rhdp, le président du Sénat a été contraint de faire un choix pour clarifier sa position. Et comme certains s’y attendaient, c’est au sein du parti unifié que le président du Sénat a posé ses valises. Avant son adhésion, Adama Bictogo, cadre du parti unifié, n’avait pas hésité à lancer des pics à Ahoussou Jeannot qui refusait de choisir entre Bédié et Ouattara, deux dirigeants qui se réclament aujourd’hui d’être les héritiers d’Houphouët Boigny : «Il y’a quatre mois nous avons parlé de clarification et il y’a eu clarification. Mais il y en a encore qui continue de louvoyer. Je les attends dire, je suis fidèle à gauche et loyal à droite. La politique se nourrit de courage et d’autres valeurs. On ne peut être PDCI la nuit et RHDP le jour. Allez-y leur dire que notre patience a atteint ses limites. Nous remercions le président de la république Alassane OUATTARA qui a choisi de faire en sorte que nous soyons tous ensemble, mais nos populations pour qui nous nous sommes engagés n’acceptent plus la ruse de certains…Nous disons ici depuis le BAFING que conformément aux règlements du Sénat, que le président de cette institution doit refléter la majorité politique. Le Président du Sénat doit être RHDP et c’est tout».
La tolérance, fondement de l’houphouëtisme selon Mady
«Les principes fondamentaux de Félix Houphouët Boigny ont d’abord été le dialogue. Quand on vit en société, il faut se parler. Et se parler, c’est être capable d’émettre des points de vue mais aussi être capable d’écouter les points de vue de l’autre. Ce n’est pas chercher à penser qu’on détient la vérité absolue. Dans notre pauvre monde, il n’y a pas une vérité, il y a des vérités. Et quand on a un sort commun, il faut s’écouter, il faut se comprendre, il faut se faire des concessions. Donc, la première arme d’Houphouët Boigny, je crois, c’est le dialogue. L’autre arme d’Houphouët Boigny, c’est la tolérance, il faut être tolérant dans la vie. Ne pas croire qu’on est détenteur exclusif de la raison… L’humilité est nécessaire.», explique le Vice-président du pdci.