BILAN DE OUATTARA – ‘‘Mon bilan est inattaquable’’, affirmait il y’a quelques mois le président ivoirien, au cours d’une interview. Mais pour l’opposition ivoirienne, en l’occurrence le FPI, le bilan social et économique de l’actuel chef d’Etat mérite amplement de faire l’objet de nombreuses critiques. A l’occasion d’un meeting animé dans la commune d’Adzopé, Assoa Adou, le numéro 2 du FPI tendance Laurent Gbagbo, a remis en cause le bilan du président ivoirien. Le secrétaire général du front populaire ivoirien tendance Gbagbo, a dénoncé un réseau d’escroquerie mis en place en amont des inscriptions en ligne.
Le meeting du Front populaire ivoirien au stade municipal d’Adzopé a vu la participation d’un des vice-présidents du PDCI RDA, à savoir le maire de la commune. Cette présence du camp Bédié aux côtés des partisans de Laurent Gbagbo est un premier pas vers l’alliance qui se met en place contre le pouvoir Ouattara. Pour la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, le front populaire ivoirien et le Pdci envisagent de faire front commun contre le régime, même si chaque camp présentera dans un premier temps son candidat, au sein de la plateforme de l’opposition. Mais dans l’éventualité d’un second qui verrait la participation de l’un ou l’autre, la formation politique hors course s’alignera derrière la mieux rangée. A l’occasion de son meeting à Adzopé, Assoa Adou a rappelé cette nécessité d’aller vers la réconciliation entre PDCI et FPI.
Le PDCI était aux côtés du FPI ce week-end à l’occasion d’un meeting animé par Assoa Adou, secrétaire général du front populaire ivoirien tendance Gbagbo. Au stade municipal de la commune d’Adzopé, l’actuel numéro 2 de l’aile dissidente du Front populaire ivoirien a remobilisé les partisans du parti sur le retour très prochain de l’ancien dirigeant. Le retour de Gbagbo est actuellement pendant à la décision finale de la Cour Pénale Internationale. Mais l’optimisme est de mise dans le camp de l’ancienne majorité présidentielle suite à la première décision d’acquittement rendue par les magistrats de la Première instance. En déplacement à Adzopé, Assoa Adou n’a pas manqué de lancer des pics à l’actuel régime qui se vante d’avoir un bilan inattaquable : «L’école ivoirienne est dans une situation désastreuse. On dit à nos parents de faire les inscriptions en ligne et ceux qui s’inscrivent c’est un moyen d’escroquer les parents. La SANTÉ c’est la même situation et on nous annonce que le CHU de yopougon sera fermé parce qu’un salarié de l’hôpital a eu le courage de mettre sur la toile que l’eau coulait des étages. Pour nos parents planteurs, c’est la même situation. On achète plus rien. Les prix an foncés par le gouvernement est très différent de ce que les pisteurs paient sur le terrain. Toute la population est dans une situation catastrophique. Ce qui est grave c’est que pour nous qui sommes dans les villes à l’intérieur que nous devons payer 2000FCFA, dans nos factures d’electricité pour la télévision ivoirienne alors que vous ne recevez même pas les chaînes». Sur le plan sécuritaire, le secrétaire général du FPI tendance Gbagbo, a dénoncé la répétition des attaques armées dans le nord du pays : «Je voudrais également parler de la sécurité. Nous avons déjà dit ce qui se passe dans nos frontières nord qui sont aujourd’hui des théâtres de combat entre les forces de sécurité et les djihadistes».
Assoa délivre un message de Gbagbo aux militants d’Adzopé
«Chers frères, chers parents, c’est pour cela que le Président Laurent Gbagbo a demandé à son parti de se lever, d’aller vers toutes les formations politiques et les associations. Il nous a demandé de faire tout pour que tous les ivoiriens se parlent et se réconcilient. Des gens ont été tués mais nous ne sommes pas comme les autres car nous ne sommes pas des égorgeurs. Nous ne tuons pas en public. Le Président Laurent Gbagbo a dit : « Allons À La Réconciliation. » Et nous le devons.», a poursuivi Assoa Adou.