COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE – Après avoir officiellement décliné l’offre du gouvernement, le front populaire ivoirien dirigé par Pascal Affi N’Guessan va-t-il changer sa position en intégrant finalement la nouvelle équipe de la CEI ? Une rencontre importante a eu lieu entre le chef du FPI et le ministre de la défense Hamed Bakayoko. Les points de désaccords sur la réforme de la commission électorale ont été évoqués au cours de cette rencontre. Sauf surprise de dernière minute, le président du front populaire ivoirien devrait désigner son représentant dans la nouvelle commission électorale qui est en train de se mettre en place en Côte d’Ivoire.
Pascal Affi N’Guessan a été l’un des premiers opposants à renoncer à un siège au sein de la nouvelle commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire. Le président du front populaire ivoirien revient pourtant d’une discussion avec le ministre de la défense, au sujet de certains points de désaccord soulignés dans la réforme mise en place. S’il l’annonce n’est pas encore officielle, Pascal Affi N’Guessan ne devrait pas tarder à désigner son représentant dans la nouvelle commission électorale. Les réactions politiques à ce volte-face du président du Fpi ont été nombreuses, certains allant jusqu’à révéler que le chef du parti a été acheté par le pouvoir en place pour changer de posture sur la réforme de la CEI. Pascal Affi N’Guessan est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à aller vers de nouvelles négociations avec le gouvernement sur la question de la Commission électorale.
La participation du FPI à la commission électorale indépendante n’est probablement plus qu’une question de temps en Côte d’Ivoire. Après avoir décliné la proposition du gouvernement, le front populaire ivoirien dirigé par Pascal Affi N’Guessan a eu une rencontre avec le ministre de la défense Hamed Bakayoko. L’objet de cette réunion portait sur les désaccords suscités par la nouvelle commission électorale. Les nouvelles négociations entamées avec le gouvernement devraient permettre au Fpi de Pascal Affi N’Guessan de siéger de nouveau dans la commission électorale indépendante : «Nous avons rencontré les autorités en vue de voir comment dépasser le désaccord que nous avions manifesté après le vote du projet de loi sur la Cei. Si j’étais un acheté, je serais au Rhdp. Je veux aussi dire que ceux qui m’accusent n’épousent pas notre idéologie. C’est-à-dire prôner le dialogue permanent pour trouver des solutions aux problèmes du moment. Pour ces gens, tant que tu n’épouses pas leur ligne, c’est que tu ne travailles pas dans la bonne direction. Je ne suis pas obligé d’être dans la ligne qu’ils défendent. Je suis libre d’avoir ma ligne personnelle. En Côte d’Ivoire, vous savez, les gens estiment qu’il faut être avec eux ou être avec le pouvoir. Je dis non. On peut ne pas être avec l’opposition radicale ni avec le pouvoir et avoir sa propre ligne.», a confié le chef du FPI. Affi N’Guessan a saisi l’occasion pour déplorer le double jeu de Bédié sur la question de la création de la plateforme de l’opposition ivoirienne.
Affi règle ses comptes avec Bédié
«Concernant la plateforme de l’opposition souhaitée par le Président Henri Konan Bédié, je déplore simplement le revirement du président du Pdci-Rda. Aujourd’hui, on ne sait plus si cette plateforme verra le jour. Sur le plan éthique, cette attitude d’Henri Konan Bédié n’est pas correcte. Parce que lorsqu’on a commencé avec un partenaire qui a joué un rôle important pour faire émerger l’idée de création d’une plateforme, on ne l’abandonne pas en cours de chemin pour aller flirter avec ses adversaires. Cela pose un problème de confiance. Cela dit, nous savons que nous aurons toujours besoin les uns des autres. En attendant que la nécessité de se mettre ensemble advienne, nous continuons notre travail pour améliorer notre position sur le terrain.», a lancé le chef du FPI. Pour l’heure, le PDCI RDA n’a pas encore changé sa position sur la nouvelle commission électorale. Le parti de Bédié attend incessamment le communiqué de la CADHP avant de prendre une décision.