Exilés politiques ivoiriens – A la faveur de la crise post-électorale ivoirienne, des milliers de partisans et cadres proches de l’ancien régime avaient regagné le Ghana et d’autres pays de la sous-région, à la recherche d’un exil politique. Après les nombreux appels lancés par le régime en place, une première vague de militants proches de l’ancien pouvoir avaient regagné la Côte d’Ivoire en début d’année. Selon un communiqué de César Cetou, secrétaire général adjoint du SNACOM, environ une centaine de refugiés politiques regagneront leur pays d’origine dans la journée du jeudi 26 septembre. Le front populaire ivoirien a d’ailleurs appelé ses militants à réserver un accueil chaleureux aux réfugiés qui signent leur retour sur le territoire national.
La liste des refugiés politiques attendus en Côte d’Ivoire n’est pas encore connue, mais les militants de l’ancien régime affirment qu’une centaine d’exilés rentreront au pays après plusieurs années d’exil au Ghana, au Togo et au Bénin. Ce retour d’exil a été facilité par le gouvernement ivoiriens qui depuis des années, appelle les partisans de l’ancienne majorité présidentielle à rentrer. Mais certains cadres craignent d’être arrêtés une fois qu’ils rentreront, raison pour laquelle ce retour des cadres de l’ancienne mouvance présidentielle tarde à se concrétiser. Parmi la centaine de militants attendus, des personnalités phares de l’ancien régime comme Léon Emmanuel Monnet, époux de l’ancienne secrétaire générale du front populaire ivoirien, tendance Pascal Affi N’Guessan. Au lendemain de la rencontre avortée entre Laurent Gbagbo et Affi, Agnès Monnet avait rendu sa démission avant de basculer finalement dans le camp des pros-Gbagbo, dans cette bataille qui se joue pour le contrôle de la présidence du FPI avant 2020.
Après plusieurs années d’exil dans les pays de la sous-région ouest africaine, une centaine d’exilés politiques ivoiriens ont décidé de regagner la Côte d’Ivoire. L’information a été dévoilée par Cesar Cétou, secrétaire adjoint du SNACOM, via un communiqué officiel : «Le Secrétariat national à la Communication et au Marketting politique du Front populaire ivoirien (SNACOM) informe l’ensemble des militants et sympathisants du FPI, les démocrates, l’opinion nationale et internationale que Monsieur Léon Emmanuel Monnet (ancien ministre), l’honorable Ahoké Yapo Patrice (ancien député FPI d’Abobo), Maitre Dacoury Roger (ancien greffier à la Cour) et une centaine d’autres réfugiés politiques de la crise postélectorale regagneront la Côte d’Ivoire, en provenance du Ghana, ce jeudi 26 Septembre 2019.». Comme indiqué dans le communiqué, quelques personnalités phares de l’ancien régime feront partie du contingent qui débarquera en Côte d’Ivoire le jeudi 26 septembre prochain. Pour ceux qui l’ignorent encore, Léon Emmanuel Monnet est l’époux d’Agnès Monnet, ancienne secrétaire générale du FPI dirigé par Pascal Affi N’Guessan. Quelques jours après la rencontre avortée entre Gbagbo et Affi au mois de mars, Agnès Monnet avait rendu sa démission avant d’affirmer son soutien à l’aile dissidente du front populaire ivoirien. Une cérémonie sera organisée en l’honneur des exilés politiques ivoiriens qui rentrent au pays après plusieurs années passés dans la sous-région ouest africaine : «Ces camarades qui reviennent de plus de huit années d’exil au Ghana, au Togo et au Bénin constituent le deuxième groupe de réfugiés politiques de retour sur les terres de leurs ancêtres, après le premier contingent reçu le 31 Janvier 2019. A cet effet, une cérémonie d’accueil sera organisée en leur honneur, ce même jeudi 26 septembre à partir de 16 heures, au domicile de feu le Présidenbt Abou Dramane Sangaré, à la Riviera III à Cocody. Le Parti compte sur la mobilisation de tous pour leur réserver un accueil chaleureux, fraternel et militant.», lisons-nous dans le communiqué.
Les cadres toujours à l’exil
Si de nombreux militants de l’ancien régime rentreront au pays dans quelques jours, la majorité des cadres, proches de l’aile dissidente du front populaire ivoirien, restent toujours en exil, affirmant que le gouvernement actuel chercherait à les mettre aux arrêts. C’est le cas de Damana Pickass, ancien commissaire central de la CEI, qui avait publiquement boycotté l’annonce des résultats du second tour de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire.