La plateforme de Bédié rejette la nouvelle Cei

Kohan Kioshiko

Plateforme de l’opposition ivoirienne – Dans une déclaration conjointe, 15 partis de l’opposition en Côte d’Ivoire ont réagi à la mise en place de la nouvelle commission électorale. Si tous les acteurs politiques étaient impliqués dans ce processus à ses débuts, certains ont quitté le navire avant la naissance de la nouvelle Cei. Composée de quinze membres, elle sera dirigée par Kuibert Coulibaly, désigné comme représentant du conseil supérieur de la magistrature. Malgré le départ de Youssouf Bakayoko, la nomination d’une personnalité apolitique à la présidence de l’institution, l’opposition continue toujours de faire pression sur le pouvoir en place, pour une réforme en profondeur de la commission. La coalition de Bédié qui compte à ce jour quinze partis politiques refuse de reconnaître l’équipe mise en place il y’a à peine quelques jours.

La plateforme mise en place par Henri Konan Bédié a réagi à la composition de la nouvelle Cei en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration commune, quinze partis de l’opposition ont décidé de ne pas reconnaître les 15 membres de la commission électorale indépendante désignés. Pour le Pdci , le principe de l’équilibre n’est toujours pas respecté dans cette instance qui était dirigée par Youssou Bakayoko. Issu des rangs du Pdci, il a été remercié à la faveur de la mise en place de la nouvelle commission électorale indépendante. Son successeur a été désigné dans la journée du lundi, à l’issue d’un vote entre les 15 membres de la nouvelle équipe.

Concernant la réforme de la commission électorale, l’on assiste à un véritable dialogue de sourds entre le pouvoir en place et une partie de l’opposition ivoirienne. La coalition d’Henri Konan Bédié qui compte actuellement une quinzaine de partis politique vient de s’exprimer sur la nouvelle CEI mise en place par le pouvoir en place, après discussion avec les forces vives de la nation. Comme il fallait s’y attendre, la plateforme de l’opposition a décidé de ne pas reconnaître l’équipe mise en place pour piloter les futures élections en Côte d’Ivoire, en l’occurrence la présidentielle d’octobre 2020. Pour la CDRP, «un déséquilibre structurel savamment aménagé, place de façon très claire cette CEI sous l’emprise du Pouvoir actuel. C’est pourquoi, cette Commission Electorale Indépendante n’éteint en rien les contestations pertinentes et les fortes réserves émises par la majorité des Ivoiriens, les forces politiques nationales et les observateurs de la vie sociopolitique de notre Pays». Selon la plateforme de Bédié, la nouvelle commission électorale ne respecte en rien les recommandations de la Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples : «Les partis politiques de l’opposition avaient demandé une réforme profonde de la CEI et exigé que ces discussions soient étendues à l’ensemble des questions relatives, tant à la composition, qu’au cadre juridique et institutionnel des élections. Par ailleurs, les partis politiques de l’opposition ont tenu à ce que la nouvelle CEI soit conforme aux injonctions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, en son arrêt du 18 Novembre 2016, qui vise une réforme en profondeur de l’organe électoral, par l’élaboration d’une nouvelle loi sur la CEI». Si l’heure n’est pas encore au boycott de la prochaine présidentielle, les partis de l’opposition continuent d’accentuer la pression sur le gouvernement en refusant de reconnaître la nouvelle Cei dirigée par Kuibert Coulibaly, le représentant du conseil supérieur de la Magistrature.

Une commission électorale toujours boycottée

«soucieux de leur contribution effective à garantir durablement à la Côte d’Ivoire des élections transparentes, justes et sans violence, les partis politiques de l’opposition ivoirienne, membres de la CDRP rejettent cette Commission Electorale Indépendante inféodée au RHDP-UNIFIE et appellent toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaitre cette nouvelle CEI». La plateforme de l’opposition va encore plus loin en invitant «les organisations politiques et sociales, ainsi que les citoyens ivoiriens soucieux de la restauration véritable de notre pays, de se tenir prêts dans l’attente des mots d’ordres qui seront donnés pour faire barrage à cette Commission électorale indépendante illégale et illégitime».

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