Nouvelle Cei: «nous devons leur faire confiance» (Affi N’Guessan)

by Kohan Kioshiko

Composition commission électorale – A peine désigné, le nouveau président de l’institution défraie la chronique, en raison de ses possibles affinités avec le pouvoir en place. Mais officiellement, rien ne confirme ces informations révélées par une partie de la presse en ligne. La nouvelle commission électorale, actuellement à l’épreuve de la crédibilité, devra désormais se déployer sur le terrain, notamment à travers la mise en place des commissions locales. Et l’opposition ivoirienne aura encore son mot à dire dans ce processus, puisqu’elle devra désigner des représentants dans les commissions locales installées. S’il ne confirme pas l’équilibre parfait de cette nouvelle CEI, Pascal Affi N’Guessan estime que les ivoiriens doivent faire confiance à l’équipe mise en place, en l’occurrence le nouveau président de l’institution déjà contesté par une partie de l’opposition.

L’opposition ivoirienne reste divisée sur la nouvelle Cei mise en place par le pouvoir en place, après consultation des différences forces vives de la nation. Le Pdci, soutenu par plus d’une dizaine de formations politiques, continue toujours de boycotter la nouvelle commission électorale mise en place par le gouvernement, et ce en dépit de la déclaration du président de la Commission de l’Union Africaine. Après avoir appelé les ivoiriens à ne pas reconnaître la commission électorale mise en place, la plateforme de Bédié a demandé aux ivoiriens de restés mobilisés dans l’attente des consignes à venir. A l’opposé, il y’a ces opposants politiques ivoiriens qui saluent la réforme mise en place par le pouvoir, une réforme qui a conduit à l’éviction de Youssouf Bakayoko, contesté depuis des années. A l’issue d’une rencontre avec l’Ambassadrice du Royaume-Uni au siège de son parti, Pascal Affi N’Guessan s’est montré plutôt rassurant sur cette nouvelle équipe.

Pascal Affi N’Guessan s’est exprimé sur la polémique liée à l’impartialité de la nouvelle CEI en Côte d’Ivoire. Malgré le départ de Youssouf Bakayoko, une partie de l’opposition ivoirienne reste sur sa soif dan ce processus de mise en place de la commission électorale indépendante. Il y’a quelques jours, la plateforme de Bédié invitait les ivoiriens à prendre leurs distances avec la Cei mise en place, une commission électorale qui sera désormais présidée par Coulibaly Kuibiert, le représentant du conseil supérieur de la magistrature. A l’issue de sa rencontre avec l’Ambassadeur des Royaumes Unis en Côte d’Ivoire, Pascal Affi N’Guessan a salué les progrès réalisés, notamment dans le renouvellement des membres de la commission centrale : «Je crois qu’aujourd’hui, tout le monde est d’accord que cette CEI que nous avons, même si elle n’est pas idéale, constitue une avancée par rapport à ce que nous avons ; par rapport à la présidence de la CEI qui a changé. Vous saviez que monsieur Youssouf Bakayoko cristallisait les frustrations de beaucoup d’Ivoiriens, aujourd’hui, il n’est plus à la tête de la CEI. Du point de vue de la composition, il y a pratiquement tout le personnel a été renouvelé si on excepte monsieur Sourou et monsieur Alain Dogou, une ou deux personnes. C’est un nouveau personnel, une nouvelle opportunité faite aux Ivoiriens de construire des élections apaisées pour leur propre pays et nous devons leur faire confiance à priori».

L’opposition mieux représentée dans cette Cei 

La marge de manœuvre de l’opposition ivoirienne dans cette nouvelle Cei suscite une vive polémique. Si certains opposants accusent la commission électorale d’être inféodée au pouvoir actuel (RHDP), le président du FPI estime lui que l’opposition aura une marge de manœuvre toute aussi importante : «Ce n’est pas Cissé Bacongo, ce n’est pas Joël N’Guessan, c’est une personnalité qui sort de l’ombre, qui n’est donc pas marqué. Donc c’est conforme à ce que nous avons dit. Ensuite, l’opposition a un poste de vice-président… Aujourd’hui l’élection, d’ailleurs, du président la démontrer. 9 contre 6 cela veut dire qu’il y a à l’intérieur un noyau dur, un noyau de gens qui vont jouer un rôle d’éveil, un rôle d’alerte. C’est ce que nous souhaitons.», a poursuivi Pascal Affi N’Guessan.

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