Mandat d’arrêt contre Soro – Ancien président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro a depuis quelques mois, décidé de suivre sa propre destinée politique. Après une longue tournée en Europe, l’ex-chef du parlement n’a pu regagner sa terre natale, car visé par un mandat d’arrêt international. Membre du comité d’orientation de GPS, Affoussiata Bamba Lamine a fait ce mercredi de grandes révélations sur la tentative d’arrestation de son leader.
Les révélations d’Affoussiata Bamba Lamine sur l’affaire qui oppose Guillaume Soro à la justice ivoirienne donnent froid dans le dos. Censé atterrir à Abidjan le 23 décembre dernier, l’ancien chef du parlement ivoirien a finalement fait route vers une autre destination, avant de rejoindre l’Espagne en fin de compte, pays depuis lequel il a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Selon les informations livrées par le Procureur de la République, l’ancien chef du parlement ivoirien est poursuivi pour blanchiment d’argent portant sur la somme de plus d’un milliard de francs Cfa. L’ex-président de l’Assemblée Nationale est aussi accusé de tentative de déstabilisation du pays, autant d’accusations que Me Affoussiata Bamba Lamine a balayé d’un revers de la main ce mercredi dans une déclaration officielle. Plus intéressant, l’avocate annonce que Guillaume Soro n’a participé qu’à une seule tentative de déstabilisation en Côte d’Ivoire, celle remontant à la période de la rébellion. L’avocate précise également que l’ancien chef du parlement ivoirien s’est lancé dans cette quête pour le compte de l’actuel président de la République, des déclarations qui relancent la polémique autant de la paternité de la rébellion ivoirienne de septembre 2002.
Affoussiata Bamba Lamine a fait de nouvelles révélations ce mercredi sur le mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. D’entrée de jeu, l’avocate ivoirienne a balayé d’un revers de la main ce rebondissement inattendu qui a couronné la journée mouvementée d’accueil de son leader le lundi 23 décembre : «Le Président de GPS tient à informer l’opinion nationale et internationale de la vacuité de ces charges. Il n’échappe à personne que ceci est du dilatoire. En realité toute cette entreprise vise piteusement à écarter Monsieur Guillaume Kigbafori Soro de la course à la Presidence de la Republique pour l’élection de 2020.», a déclaré l’ancienne ministre de la communication ce mercredi dans un communiqué officiel. L’avocate est également revenu sur la saisie de la résidence de Guillaume Soro par les autorités ivoiriennes. Pour Affoussy Bamba, cette résidence avait été acquise depuis plusieurs années : «Toutefois, au nom de la manifestation de la vérité, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro s’exprimera clairement et avec limpidité sur chacun des faits. Pour l’heure, nous tenons à préciser à l’opinion nationale et internationale qu’en ce qui concerne l’opération immobilière d’une résidence pour le compte d’une SCI, elle s’est effectuée en 2008, du temps où Monsieur Laurent Gbagbo était Président de la République de Côte d’Ivoire ; Monsieur Guillaume Soro, Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire ; Monsieur feu, Charles Koffi Diby, Ministre de l’Economie et des Finances de la République de Côte d’Ivoire ; Monsieur Amon Tanoh Marcel, Ministre de la Construction de la République de Côte d’Ivoire».
Polémique sur le vrai père de la rébellion ivoirienne
«En ce qui concerne l’accusation fallacieuse de déstabilisation qui reposerait sur un enregistrement audio, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro tient à rassurer les Ivoiriens qu’il reconnaît une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002, pour le Compte de l’actuel Président la Republique, Monsieur Alassane Dramane Ouattara, ce pourquoi d’ailleurs, il continue à demander pardon au Peuple souverain de Côte d’Ivoire. En ce qui concerne la tentative de lui imputer une nouvelle déstabilisation, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro s’inscrit en faux. En ce qui concerne le prétendu enregistrement audio qui serait la preuve dont disposerait l’accusation, Monsieur Guillaume Kigbafori Soro n’est pas surpris de la machination ainsi ourdie.», lance l’ancienne ministre de la communication ce mercredi. Le Procureur a promis de livrer de plus amples informations sur ce mandat d’arrêt le jeudi.