Doumbia Major invite Soro à rentrer pour affronter la justice ivoirienne

Kohan Kioshiko

Mandat d’arrêt International – Candidat déclaré à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro a depuis quelques jours élu domicile en France. Dans une récente interview accordée au JDD, l’ancien président de l’Assemblée Nationale a démenti les accusations formulées à son encontre, promettant de faire la résistance au régime depuis l’extérieur. Pour Doumbia Major, l’ex-Pan doit rentrer au pays et faire face à la justice ivoirienne, s’il veut prouver son innocence.

Doumbia Major, s’est comme de nombreuses personnalités politiques exprimées sur le mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro en Côte d’Ivoire. S’ils avaient milité par le passé au sein d’une même cause, leurs chemins se sont séparés politiquement. Aujourd’hui président du Congrès Panafricain pour le Renouveau, l’universitaire ivoirien est l’un des farouches opposants à l’ancien chef du parlement ivoirien. Comme on pouvait s’en douter, le premier responsable du CPR a interpellé son ancien compagnon au sujet de l’information judiciaire dont il fait l’objet dans son pays. Pour Major, l’ancien chef du parlement ivoirien devrait plutôt rentrer au pays et faire face à la juridiction ivoirienne, pour prouver son innocence dans ces graves accusations qui pèsent contre lui. Parmi les preuves incriminant l’ancien premier ministre ivoirien, une bande audio dans laquelle il discutait des modalités d’une attaque contre le régime avec un sulfureux homme d’affaires. S’il refuse pour l’instant de se prononcer sur son retour en Côte d’Ivoire, après son retour avorté, Soro envisage toutefois de poursuivre la résistance depuis l’étranger face au régime actuel, avec la possibilité de soutenir le candidat de l’opposition qui sera le mieux rangé au second tour de la prochaine présidentielle.

Traqué par la justice ivoirienne qui a émis un mandat d’arrêt contre lui, Guillaume Soro n’a toujours pas renoncé à ses ambitions présidentielles pour 2020. Depuis l’étranger, l’ancien chef du parlement ivoirien a réaffirmé son intention de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, alors qu’il poursuivi par la justice de son pays pour blanchiment d’argent, mais aussi pour atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national. Vu les charges qui pèsent contre lui, sa candidature au scrutin présidentiel de 2020 en Côte d’Ivoire, reste pour le moment hypothétique, à moins qu’il ne décide de rentrer dans son pays pour faire face à la justice ivoirienne. Pour Doumbia Major, son ancien compagnon de lutte devrait envisager de rentrer au pays pour prouver son innocence aux yeux de tous : «Quand on ne se reproche rien et qu’on est poursuivi par la justice, on ne fuit pas, on ne va pas en exil, on rentre dans son pays pour affronter la justice.  C’est ce que j’ai fait, lorsque j’ai été accusé de tentative de coup d’État, en intelligence avec des mercenaires que je serais, selon eux, allé recruter au Congo.  Ils sont même aller jusqu’à dire qu’ils avaient pris sur moi un plan d’assassinat de Soro et du président Ouattara qui était sur une prétendue clef USB. Soro a fait du mal à de nombreuses innocentes personnes, c’est la malédiction de tout le mal qu’il a fait qu’il paye aujourd’hui, sans s’en rendre compte.  Quand Dieu fait ton palabre, tu n’as pas besoin de te déshabiller.  C’est Soro lui-même qui disait : quand on ne se reproche rien, on ne reste pas en exil », il est peut-être l’heure de lui demander de rentrer pour affronter la justice, s’il ne se reproche rien.», a rapporté le président du CPR.

Poursuivre la résistance depuis l’étranger

«Je suis et reste candidat à la présidence de la République. Je vais organiser la résistance comme le général de Gaulle l’a fait depuis Londres. Avec tous les partis politiques et le président Bédié, nous devons sauvegarder la démocratie en Côte d’Ivoire…Il ne s’agit que de résistance politique. Après avoir créé une crise post-électorale en 2010, M. Ouattara vient d’inventer la crise pré-électorale. Il faut donc que la classe politique s’organise pour combattre cela.», a indiqué Guillaume Soro dans un entretien.

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