Côte d’Ivoire : nouvelles perquisitions au siège du parti de Guillaume Soro

Kohan Kioshiko

Siège du GPS – Dans la journée mouvementée du 23 décembre dernier au cours de laquelle nombre de ses partisans ont été interpellés, l’ancien chef du parlement ivoirien dénonçait des perquisitions qui avaient été effectuées au siège de son parti situé dans la commune de Cocody. Dans un nouveau communiqué dévoilé ce jour, une délégation du GPS, a déclaré que des policiers avaient fait de nouveau irruption dans les locaux du parti de Guillaume Soro, emportant avec eux plusieurs documents.

Le siège du GPS, parti fondé par Guillaume Soro il y’a quelques mois, a fait l’objet d’une nouvelle perquisition, si l’on se fie à un communiqué de Moussa Touré le chargé de communication de l’ancien chef du parlement ivoirien. Par ailleurs, un inventaire précis des objets emportés par la police lors de cette fouille a été rendu public par des proches de Guillaume Soro qui se trouve actuellement en France. Visé par un mandat d’arrêt international, l’ancien chef du parlement ivoirien a annoncé depuis un séjour en Espagne qu’il serait candidat à la prochaine élection présidentielle dans son pays. Si elle s’était contentée de dénoncer une première perquisition qui a eu lieu le 23 décembre dernier, la délégation de GPS Côte d’Ivoire a annoncé que cette seconde irruption dans ses locaux ne restera pas impunie. Après avoir condamné la descente policière, la délégation du parti de Guillaume Soro a déclaré avoir saisi des avocats pour entamer des poursuites contre les auteurs de cette perquisition qu’elle qualifie d’illégale.

«Le lundi 13 janvier 2020, un groupe de policiers s’est introduit illégalement à l’intérieur du siège de Générations et Peuples Solidaires (GPS), sis à Cocody-Riviera Golf. Sans présenter aucune autorisation, ces agents de police ont forcé les portes des bureaux et emporté le contenu de tous les tiroirs et de toutes les armoires.», a déclaré le parti de Guillaume Soro actuellement en France, suite au mandat d’arrêt international émis contre lui par les autorités judiciaires de son pays. Pour l’heure, aucune confirmation du ministère de l’intérieur sur cette nouvelle perquisition annoncée par le camp Soro. Selon le communiqué du GPS, les policiers en charge de cette perquisition seraient repartis avec la quasi-totalité du matériel informatique du parti de l’ancien chef du parlement ivoirien : «Ainsi, des ordinateurs portables, des imprimantes, des disques durs externes, des clés USB, des fiches vierges d’inscription à GPS, des jouets préparés pour célébrer la Noël avec les enfants démunis, des boîtiers wifi ont été subtilisés. Plus grave, les porte-documents contenant les effets personnels des défunts Me Fakhy Konaté et Lambert Métahapena Coulibaly, respectivement ancien Secrétaire général et ancien Directeur administratif et financier de l’Assemblée nationale ont été dérobés par ces policiers indélicats. Cette intrusion, qui n’est pas la première, a donné lieu chaque fois au vol de documents, de matériels informatique et de numéraires.», note la délégation du GPS dans son communiqué. Cette fois, le camp Soro n’envisage pas de rester passif devant ce qu’il considère comme une grave violation du droit. Après avoir vivement protesté contre cette perquisition, la délégation de GPS a annoncé des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs de cette fouille.

Engagement d’une procédure judiciaire

«Vu la gravité des faits et leur récurrence, la délégation GPS Côte d’Ivoire :
− condamne vigoureusement ces actes qui déshonorent l’Etat de Côte d’Ivoire et jettent l’opprobre sur la Police nationale.
− constate avec regret que la répression brutale et aveugle que le Mouvement subit n’épargne pas, même les morts.
− donne mandat à ses avocats pour faire constater les violations et dégradations subies par son siège et engager les procédures judiciaires pour traduire en justice les auteurs de ces actes délictueux et entrer en possession de son local afin d’y continuer la poursuite de ses activités.»,
lisons-nous dans le communiqué du mouvement politique proche de Guillaume Soro. Outre cette perquisition rappelons que plusieurs membres de l’entourage de l’ex-Pan ont été interpellés en marge de la journée mouvementée du 23 décembre.

Partagez cet article
Laissez un commentaire