Doumbia Major recadre KKB sur la rébellion ivoirienne

by Kohan Kioshiko

Rébellion en Côte d’Ivoire – Près de deux décennies après le début de la révolte militaire, les ivoiriens sont toujours divisés sur le bienfondé de la rébellion. D’un côté, il y’a ceux qui estiment qu’elle a été salutaire dans la mesure où elle a permis de mettre un terme à une politique d’exclusion ethnique qui visait les populations ivoiriennes vivant dans le nord du pays. De l’autre côté, il y’a ceux qui déplorent cette révolte militaire du 19 septembre 2002.

Doumbia Major n’a pas mâché ses mots à l’endroit de Kouadio Konan Bertin, cadre du PDCI RDA. Récemment nommé conseiller d’Henri Konan Bédié, l’ancien élu de la circonscription de Port-Bouët s’interrogeait sur les réels fondements de la rébellion ivoirienne. A l’origine de cette révolte militaire, défendre les populations du nord contre une politique d’exclusion ethnique, affirmaient à l’époque certains soldats ayant pris part à cette révolte lancée depuis la seconde grande ville du pays. Pour KKB, la rébellion n’a de toute évidence rien apporté aux populations du nord de la Côte d’Ivoire, des propos qui jettent quelque peu le discrédit sur le bilan du président ivoirien. Connu pour son franc-parler, Doumbia Major, le président du congrès panafricain et du renouveau, a sévèrement recadré l’ancien député RHDP de la circonscription de Port-Bouët, dans la capitale économique ivoirienne. Pour l’enseignant ivoirien, le cadre du PDCI tente par ses propos de séduire l’électorat du Front populaire ivoirien en vue de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, une élection qui suscite déjà de grosses tensions entre le gouvernement et certains partis de l’opposition ivoirienne.

La rébellion ivoirienne a eu pour conséquence la scission de la Côte d’Ivoire en deux pendant plusieurs années. A l’approche de la prochaine présidentielle, le sujet s’invite de nouveau dans les discussions. Nommé conseiller d’Henri Konan Bédié, Kouadio Konan Bertin, s’est interrogé sur les bonnes raisons avancées par certains auteurs de cette rébellion en guise de justification : «Si on doit faire le bilan de rébellion, qu’est-ce qu’elle a apporté, même à nos frères du nord au nom de qui on prétend avoir pris les armes ? Qu’est-ce-que la rébellion leur a apporté en réalité ?», lançait l’ancien député de la circonscription de Port-Bouët. Doumbia Major, ancien compagnon de lutte de Guillaume Soro, n’a pas tardé à répondre aux questions soulevées par Kouadio Konan Bertin : «Dites à KKB de finir de faire le bilan du Commando Invisible dont il était l’un des organisateurs, avant de faire le bilan de la rébellion qui a chassé du pouvoir Laurent Gbagbo.  Le régime de Gbagbo a été chassé du pouvoir de manière légitime car c’était un régime de terreur qui contraignait d’autres ivoiriens à l’exil pour leurs opinions divergentes, un régime qui faisait violer des femmes à l’école de police et qui accordait l’impunité à des criminels comme Blé Goudé qui avait fait assassiner des étudiants.  C’est un régime qui a voulu normaliser et rendre dominant dans notre pays, les discours de haine interethniques ainsi que les idéologies de nazisme tropical qui polluaient le climat social et politique dans notre pays.  La rebellion contre un régime tyrannique et de terreur qui rabaisse au rang d’animaux une catégorie de citoyens qu’on peut tuer impunément, c’est le début du respect de notre créateur, qui a fait de nous des humains qui devons par tous les moyens faire respecter par les autres, notre humanité et notre dignité d’homme.», a lancé la président du CPR. Mais Doumbia Major est allé encore plus loin.

Major dénonce une opération séduction de KKB

«C’est vrai que KKB cherche à draguer les militants du FPI pour le compte de Bédié dont il est devenu le cabot et cerbère défenseur, après l’avoir qualifié de vieillard qui devait céder la place à la nouvelle Génération, mais il doit aussi avoir l’honnêteté d’expliquer aux ivoiriens et surtout aux militants du FPI, ce que les assassinats des pauvres habitants d’Anonkoi Kouté par le commando invisible dont il était l’un des initiateurs, ont apporté à la Côte d’Ivoire.», poursuit le président du CPR.  

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