Tiémoko Assalé fait de graves révélations sur le régime Gbagbo

Kohan Kioshiko

Révélations sur l’ancien régime – Depuis quelques jours, le maire de la commune de Tiassalé et les Gors, partisans inconditionnels de Laurent Gbagbo, se livrent une guerre médiatique où tous les coups sont permis. Pour avoir suggéré la fermeture des réseaux sociaux durant le jour de la présidentielle d’octobre 2020, Tiémoko Assalé est devenu la risée de plusieurs militants de l’ancien régime, qui l’ont accusé d’être un militant caché du parti unifié RHDP. En réponse à ses détracteurs, le maire de la commune de Tiassalé a fait savoir que cette fermeture des moyens de communication avait déjà été mise en place par l’ancien régime, durant les élections de 2010.

Les révélations de Tiémoko Assalé sur le régime Gbagbo risquent encore d’accentuer la tension entre le maire et les partisans de l’ex-président ivoirien. Elu en qualité de candidat indépendant, le maire de la commune de Tiassalé a vu son impartialité politique être remise en cause par les militants de Laurent Gbagbo, pour la simple raison qu’il avait eu à collaborer avec le pouvoir actuel il y’a de cela quelques années. Sans nier ce fait, le journaliste ivoirien qui a notamment travaillé pour le Nouveau Réveil, quotidien proche du PDCI (à l’époque membre du RHDP), est revenu à la charge en dénonçant de graves violations du droit à l’information sous l’ancien régime en Côte d’Ivoire. Le maire de la commune de Tiassalé a notamment rappelé à ses détracteurs que les SMS, ainsi que plusieurs médias d’information internationaux, avaient été coupé durant la période de la présidentielle d’octobre 2010, sous l’ancien régime. Mais ce n’est pas tout.

«…j’ai été engagé comme journaliste par « Le Nouveau Réveil », journal proche du PDCI où j’ai travaillé jusqu’en juillet 2011, avant de démissionner pour créer « L’éléphant déchaîné ». Tout ce que j’ai écrit dans cette période (2009-2011) respectait la ligne éditoriale de ce journal, une ligne de combat pour le PDCI, allié au RDR dans le cadre du RHDP. Donc j’ai mené le combat du nouveau réveil pour le compte du PDCI, pour le compte de l’opposition politique au régime Gbagbo.», admet Tiémoko Assalé, le maire de la commune de Tiassalé. Répondant à ses détracteurs qui l’accusent de soutenir le régime actuel, le journaliste ivoirien confirme avoir travaillé pendant quelques années avec le RHDP, qui à l’époque était dans l’opposition. A ses détracteurs qui s’en servent pour remettre en cause son impartialité, le journaliste ivoirien rappelle que «Après la déchirure des résultats à la CEI et la proclamation des résultats de l’élection dans un hôtel, le régime FPI, dans les jours où semaines qui ont suivi, a suspendu le signal de toutes les radios et TV internationales. On n’avait plus accès à plus rien, sauf à la propagande de la RTI. Au pire de la crise, le régime FPI, via l’ATCI devenu ARTCI, à suspendu les SMS. Pour contrer cette situation, les dirigeants du RHDP, réfugiés au Golf Hôtel, ont créé TCI, une chaîne à laquelle n’avaient accès que très peu d’Ivoiriens. Donc, pendant la période de crise, le régime FPI, sous le prétexte de mettre fin à la diffusion de fausses nouvelles par les médias internationaux, sous le prétexte de préserver la sécurité et la souveraineté du pays et éviter un embrasement généralisé, a coupé tous les signaux de ces médias et suspendu les SMS».

Des journaux sanctionnés sous l’ère Gbagbo

«Le régime FPI, non content de tout ça et estimant que Eugène Kacou, alors président du CNP (Conseil National de la Presse), n’interdisait pas trop vite les journaux de l’opposition et ne leur infligeait pas trop d’amende, l’a demis de ses fonctions et l’a immédiatement remplacé. En 72 heures, le nouveau président a distribué les amendes et des suspensions. Au Nouveau Réveil, on a pris 3 millions d’amende. Le Jour Plus et Le Patriote, c’était encore plus grave. On ne pouvait plus rien écrire contre le régime sans risquer nos vies. Sylver Konan (Nouveau Réveil), a échappé à un enlèvement et s’est réfugié hors du pays.», fait remarquer à ses détracteurs Tiémoko Assalé.

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