Présidentielle 2020 : Affi plaide pour un rééquilibre de la CEI

by Kohan Kioshiko

Commission électorale indépendante – Si l’opposition est dignement représentée dans la CEI centrale, notamment avec un poste de vice-présidence, on ne peut en dire autant dans les différentes représentations locales de la commission électorale. A l’occasion d’une rencontre avec le vice-président Daniel Kablan Duncan, Pascal Affi N’Guessan a plaidé pour un meilleur équilibre au sein de l’organe chargé de l’organisation de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Le président du front populaire ivoirien a aussi souhaité l’intégration de tous les acteurs politiques majeurs dans la nouvelle commission électorale présidée par Coulibaly Kuibiert, le représentant du conseil national de la magistrature.

Allons-nous assister à une nouvelle réforme de la CEI avant la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire ? Seule certitude, Pascal Affi N’Guessan, le président du front populaire ivoirien, s’est montré favorable à quelques réajustements au sein de la commission électorale indépendante. Pendant que les discussions sur la réforme de l’institution faisaient rage l’année dernière, une partie de l’opposition, en l’occurrence le PDCI RDA, avait quitté la table des négociations, dénonçant un manque de clarté dans la démarche du gouvernement. Alors que les partis de l’opposition ont été invités à désigner leurs représentants dans la nouvelle commission électorale indépendante, le parti d’Henri Bédié a décliné l’invitation du gouvernement à siéger dans la nouvelle CEI, ce qui n’a pas empêché certains opposants de siéger dans la nouvelle commission électorale indépendante. D’ailleurs, le fauteuil de vice-président de l’institution a été confié à un membre de l’opposition ivoirienne. Après avoir évité la politique de la chaise vide, Pascal Affi N’Guessan plaide désormais pour l’intégration des principaux acteurs politiques dans la nouvelle commission électorale. Le président du front populaire ivoirien a aussi souhaité un rééquilibre au niveau des commissions locales de la Cei, des commissions largement dominées par les représentants du parti au pouvoir.

La présidentielle de 2020 était au cœur de la rencontre entre Affi N’Guessan et le vice-président Daniel Kablan Duncan. A en croire le président du front populaire ivoirien, le chapitre de la commission électorale est loin d’être clos, malgré une réforme qui a conduit à l’éviction du très controversé Youssouf Bakayoko. Faisant le point de ses échanges avec le vice-président à la presse, le président du FPI a plaidé pour des réajustements au sein de la commission électorale indépendante, avant la tenue de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue pour octobre 2020 : «Nous sommes venus Parler de la Côte d’Ivoire, de la situation des ivoiriens autour de 4 principaux points. D’abord, toutes les questions liées à l’élection présidentielle de 2020 qui exige que nous nous entendions au niveau de l’opposition et du gouvernement sur le cadre juridique et institutionnel, notamment la CEI, le code électoral, toutes les conditions générales liées aux élections. Et comme vous le savez, après plusieurs rounds de négociations, des problèmes subsistent, des acteurs ne sont pas encore engagés dans ce processus à telles enseignes que les perspectives que cette élection se tienne dans la sérénité, dans la convivialité, la sécurité ne semblent pas être encore réunies à l’heure actuelle.  Nous sommes donc venus nous ouvrir au chef de l’état et au gouvernement et faire des propositions pour que la CEI centrale intègre tous les acteurs majeurs.», a rappelé l’ancien premier ministre ivoirien de Laurent Gbagbo.

Une révision des commissions locales de la CEI

«Que des décisions soient prises pour qu’ils soient représentés dans cette CEI et que les commissions locales qui sont dominées à 98% par le RHDP soient réorganisées de manière à refléter les forces politiques du pays de sorte qu’elles soient équilibrées pour mettre fin aux grognes que nous entendons. Il y’a d’autres questions tels que l’enrôlement, la CNI, le financement des candidats etc. qui ont fait l’objet de discussions au cours des négociations sur lesquelles nous sommes revenus parce que nous pensons que ce sont des questions essentielles», a poursuivi le président du conseil régional du Moronou. Après le boycott des discussions sur la Cei, le Pdci a décidé de prendre part aux négociations sur le code électoral.

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