Kobenan Adjoumani : «Soro ne mérite pas de diriger les ivoiriens»

Kohan Kioshiko

Discours de Guillaume Soro – Peu de temps après l’annonce du président ivoirien de ne pas briguer un troisième mandat, les réactions politiques ont été nombreuses, en Côte d’Ivoire comme ailleurs. En France depuis quelques mois, Guillaume Soro a lui aussi réagi au discours du président ivoirien. comme il fallait s’y attendre, la réplique du RHDP aux propos tenus par Guillaume Soro n’ont pas tardé.

Porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani n’a pas mis du temps à réagir aux propos tenus par Guillaume Soro samedi dernier depuis la France. Le président du GPS s’est adressé une nouvelle fois aux ivoiriens, une adresse qui était exclusivement consacrée à la non candidature de Ouattara Alassane à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Pour l’ancien premier ministre ivoirien, le recul de Ouattara au sujet du troisième mandat était tout simplement logique, étant donné que la nouvelle constitution ne l’autorisait pas à se présenter une troisième fois en Côte d’Ivoire, argument rejeté par le président lui-même qui estime que la Nouvelle Constitution l’autorise bel et bien à briguer deux nouveaux mandats. Ce départ volontaire du président ivoirien a été salué par de nombreux opposants politiques qui n’ont pas manqué d’émettre quelques réserves sur le projet de réforme constitutionnelle annoncée par le président Ouattara.

«Monsieur Soro Guillaume dont toute la carrière politique repose sur la force des armes et le chantage à la guerre vient de se découvrir, à peine sorti du RHDP dont il a profité de tous les avantages, un destin de Président de la République qui depuis l’extérieur ne manque aucune occasion de s’adresser au peuple de Côte d’Ivoire, drapé déjà dans la fonction de Président alors qu’il n’est même pas encore candidat officiellement validé par le Conseil Constitutionnel.  Fidèle à sa réputation d’impertinent vis-à-vis de celui qui incarne aujourd’hui la République de Côte d’Ivoire, il s’est encore, ce samedi 07 mars, adressé selon lui, à la Nation après l’acte historique posé par le Chef de l’Etat devant les deux chambres réunies du Parlement ivoirien.», déclarait le ministre Kobenan  Kouassi Adjoumani. Cette intervention du porte-parole du RHDP fait suite à l’adresse à la nation de Guillaume Soro samedi dernier, après le renoncement de Ouattara à un troisième mandat en Côte d’Ivoire. Pour le ministre de l’agriculture, le moins que l’on puisse dire, c’est que le président du GPS n’est pas du tout qualifié pour assumer des fonctions présidentielles en Côte d’Ivoire : «Cet acte de renonciation volontaire à une nouvelle candidature en 2020 posé par le Président de la République et surtout sa volonté d’œuvrer à ce que le pouvoir soit dévolu à une nouvelle génération a été salué par des personnalités politiques de premier rang originaires des plus grandes démocraties du monde, dont la France.  Ce ne sont donc pas les commentaires haineux et la mauvaise foi d’un homme politique qui s’est égaré par la faute de son propre GPS défectueux et inadapté qui vont modifier la perception du monde sur une décision qui fera date. Vu le niveau auquel le Président Alassane Ouattara a hissé la Côte d’Ivoire sur la scène internationale, ce n’est certainement pas non plus au sieur Soro Guillaume que les ivoiriens confieront leur pays et leur destin… Aujourd’hui, c’est son goût inoxydable et démesuré pour les coups d’Etat qui a mis Soro dans cette posture. En effet, personne ne s’oppose à sa candidature, c’est un citoyen ivoirien, il peut se porter candidat. Tout ce qu’on lui demande, c’est de se présenter devant la justice ivoirienne qui a émis contre lui, un mandat d’arrêt pour menaces subversives. Les preuves sont accablantes.», révèle Adjoumani.

Ne plus parler de Guillaume Soro

«Si pour tuer l’ennui dans lequel il se trouve dans son exil européen et la solitude qui l’entoure progressivement, cela amuse soro guillaume de gaspiller son argent dans des discours décousus, rendus dans une diction lamentable et mal filmés qu’il appelle « adresse à la nation », c’est son droit. Mais cela ne mérite simplement pas notre attention.», lance Said Penda.

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