Nouveau code électoral – En raison de l’épidémie de coronavirus en Côte d’Ivoire, le président ivoirien a annoncé l’adoption du nouveau code électoral par ordonnance, compte tenu de l’incapacité actuelle du parlement à pouvoir se réunir. Pour l’opposition ivoirienne il s’agit encore d’un nouveau passage en force du gouvernement, après une réforme controversée de la CEI, réforme que conteste encore l’opposition ivoirienne. Dans un communiqué, le FPI a dévoilé une série de proposition au président ivoirien sur la question du code électoral.
Comme annoncé par le président ivoirien, le nouveau code électoral en Côte d’Ivoire a revisé la caution de la présidentielle. Désormais chaque candidat à un scrutin présidentiel ivoirien devra débourser la somme de 50 millions de francs Cfa comme caution. Outre la caution présidentielle, un système de parrainage a été institué dans le nouveau code électoral qui la semaine dernière, a été adopté en conseil des ministres. L’opposition ivoirienne n’a pas tardé à réagir au nouveau code électoral mis en place en Côte d’Ivoire. Président du front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan a dénoncé la réforme du gouvernement, invitant par la même occasion le gouvernement à se consacrer davantage à la lutte contre le nouveau coronavirus en Côte d’Ivoire.
Pas de trêve politique en Côte d’Ivoire, malgré la crise sanitaire que traverse le pays depuis un mois. Le nouveau code électoral qui faisait l’objet de certaines contestations par l’opposition ivoirienne, a été approuvé en conseil des ministres la semaine dernière. Le résident Ouattara avait par ailleurs annoncé que le nouveau code électoral serait promulgué par ordonnance, compte tenu de l’impossibilité de pouvoir réunir le parlement ivoirien, à cause de l’épidémie covid-19. La réaction du FPI ne s’est pas fait attendre : «Si, pour le Premier Ministre, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2020, l’ordonnance repose sur des points d’accord alors que la séance de validation et de signature n’a pas eu lieu, il convient de préciser que la révision du code électoral par voie d’ordonnance a été unanimement rejetée par l’Opposition pour la procédure adoptée. Malheureusement, ces circonstances gravissimes pour la santé publique donne lieu au contraire à des comportements opportunistes et des manœuvres politiciennes exclusivement consacrées à des fins électoralistes. La révision du code électoral par voie d’ordonnance sous le prétexte de la situation exceptionnelle est donc un faux-fuyant. Une telle démarche »dépouille » plutôt le Parlement de sa vocation principale du vote de la loi et du contrôle de l’action gouvernementale. L’exécutif cumule ainsi les pouvoirs exécutif et législatif aussi longtemps que durera la crise sanitaire, foulant au pied le principe de la séparation des pouvoirs par la même occasion. Rappelons à toutes fins utiles que le mois d’avril marque constitutionnellement le début de la session parlementaire. Il appartient en conséquence aux parlementaires représentants du peuple, d’assumer leur fonction de vote de la loi et de contrôle de l’action gouvernementale, par l’usage ingénieux de techniques organisationnelles et de méthodes de communication adaptées, dans le respect des dispositions arrêtées par les autorités.», rapporte le front populaire ivoirien dans un communiqué. Le parti de Pascal Affi N’Guessan a d’ailleurs formulé six propositions au gouvernement sur cette question.
Les recommandations du camp Affi
«le Front Populaire Ivoirien (FPI), parti fondamentalement attaché au principe d’élection démocratique, fait des recommandations au chef de l’État, garant des institutions :
1. rapporter l’ordonnance du 08 avril 2020,
2. donner la priorité à la lutte contre la pandémie du Coronavirus par la mise en place d’un comité de lutte élargi à toutes les forces vives de la nation y compris l’opposition politique,
3. mettre en œuvre des mécanismes transparents de gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie,
4. contribuer à la reprise des activités parlementaires,
5. surseoir au processus d’établissement des cartes nationales d’identité en raison du contexte,
6. libérer les prisonniers militaires et les prisonniers d’opinion.», rapporte le camp Affi dans son communiqué.