Front populaire ivoirien – Il y’a quelques mois, le président du FPI rendait visite à l’ancien dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo depuis sa résidence actuelle à Bruxelles. Si les deux personnalités ont convenu de la nécessité d’unir le parti à travers un congrès unitaire, sur le terrain les deux camps continuent de se livrer une guerre sans merci. Il y’a quelques jours, Jean Bonin qui milite aux côtés de Pascal Affi N’Guessan au front populaire ivoirien, s’attaquaient à de nombreux fidèles lieutenants de l’ancien dirigeant Laurent Gbagbo. Steve Beko, l’un des activistes pro-Gbagbo, ne manquera pas de répondre aux attaques du camp Affi.
Les deux tendances au FPI (Tendance Gbagbo et Affi), sont visiblement loin de fumer le calumet de la paix. Pourtant, le président du parti et le président fondateur s’accordaient en janvier dernier sur la nécessité de réunifier la formation politique à travers un congrès unitaire au sein du front populaire ivoirien. Pour l’heure, chaque camp au sein de la formation politique campe sur sa position, en dépit d’une rencontre historique entre Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo à Bruxelles en janvier dernier, après une première rencontre avortée en juin dernier. la semaine dernière, le juriste Jean Bonin s’attaquait à de nombreux proches de l’ancien dirigeant ivoirien. Parmi les personnes ciblées, l’artiste chanteur Serge Kassi, ou encore l’activiste Steve Beko. Selon le juriste ivoirien, les actions posées par ces militants auraient compliqué davantage la posture de l’ancien dirigeant ivoirien qui depuis son acquittement prononcé en janvier 2019, est encore à Bruxelles, suite à la décision d’appel de la Procureure Fatou Bensouda. L’activiste Steve Beko n’a pas manqué de répondre au juriste et pro-Affi après ses révélations explosives de la semaine dernière.
«Ceux qui aujourd’hui sont le porte flambeaux de « la lutte » pour la libération de Gbagbo s’appellent …, Steve Beko et autres … D’illustres inconnus qui ne doivent leur illusoire, factice et virtuelle « notoriété » qu’au fait d’avoir parasité les vraies initiatives en faveur de la libération de tous les détenus politiques pro Gbagbo. (..)Comment Gbagbo peut-il gagner une bataille politique lorsque ceux à qui il en confie le leadership n’ont eux-mêmes aucun fait d’arme politique ? Comment veut-il être un grand homme s’il se complaît avec des bourricots et dont le nanisme politique n’a d’égal que leur obésité intellectuelle ? Comment compte-t-il en tête d’une course s’il préfère chevaucher un mulet plutôt qu’un étalon. À l’image d’un amorphe Issa Malick Coulibaly qu’il nomme au combien important et stratégique poste de Directeur de Campagne ? », révélait la semaine dernière Jean Bonin qui n’a d’ailleurs pas manqué d’attaquer l’ancien dirigeant Laurent Gbagbo dans ses déclarations. Comme il fallait s’y attendre, ces propos ont fait réagir certains mis en cause, en l’occurrence Steve Beko, l’un des principaux activistes pro-Gbagbo. L’activiste ivoirien a par ailleurs démenti certaines révélations du juristes ivoirien : «Mais pour denier tout mérite à mes actions, Bonin affirme que Gbagbo m’a « confié le leadership ». Je suis désolé mais l’école politique de laquelle je me réclame m’apprends qu’on peut choisir un chef mais qu’on ne peut jamais choisir un leader. Un leader s’impose et se dégage de par la justesse de ses actions et ses analyses. En politique, les places ne s’offrent pas. Elles se gagnent. Et d’ailleurs, c’est quand même curieux que Gbagbo ai préféré confié son combat à des inconnus comme moi au lieu de le remettre à une célébrité comme Jean Bonin.», lance Steve Beko.
Bonin sur le point de quitter Affi ?
«Bonin comme un éternel opportuniste se prépare à lâcher Affi N’guessan qu’il a contribué à conduire dans une impasse pour rejoindre Tidiane Thiam. C’est son droit mais cela justifie-t-il qu’il m’insulte alors que je l’ignore royalement ? On peut faire la politique avec élégance. C’est une question d’éducation et de formation. Une notoriété construite dans les invectives est un sable mouvant qui finit par emporter l’instigateur.», a poursuivi l’activiste ivoirien Steve Beko.