Kobenan Kouassi recadre Yodé et Siro après leurs critiques contre Ouattara

by Kohan Kioshiko

Nouvel Album Héritage – Après plusieurs années d’absence sur la scène musicale, le duo Yodé et Siro a signé son grand retour sur la scène musicale à travers l’album héritage, un single qui a connu un franc succès à sa sortie. Les virulentes critiques contre la gouvernance du RHDP expliquent en grande partie le succès inédit du nouvel opus de Yodé et Siro. Comme il fallait s’y attendre, plusieurs personnalités politiques ont réagi aux propos tenus par les deux chanteurs ivoiriens dans leur nouvel album.

La réaction de Kobenan Kouassi Ajdoumani était très attendue après les virulentes critiques de la gestion du pays sous le RHDP ces dix dernières années. La semaine dernière, le duo Yodé et Siro sortait un nouvel album baptisé héritage, opus dans lequel les deux chanteurs dressent un bilan plutôt inquiétant de la gestion du pays par Ouattara Alassane. Comme il fallait s’y attendre, les partisans du président de la République ne sont pas restés insensibles aux critiques du bilan du régime. Non sans remettre en cause l’engagement des deux artistes qui en sont à plus de deux décennies de carrière musicale, le ministre de l’agriculture, par ailleurs porte-parole du parti unifié RHDP, n’a pas manqué de recadrer les deux chanteurs zouglou.

«les succès enregistrés en Côte d’Ivoire, sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara, ne se résument pas uniquement au bitume et à l’électrification. C’est là un cliché trop réducteur et cela fausse le débat. Cette omission volontaire n’est pas en tout état de cause, un témoignage de bonne foi des auteurs de cette chanson.  Messieurs Yodé et Siro savent combien d’écoles, de lycées, d’universités, de centres de santé primaires, d’hôpitaux généraux, de CHU ont été bâtis de 2011 à 2020 ? Savent-ils combien de barrages, de ponts, de châteaux d’eau ont été construits en neuf ans ?  Je ne parle même pas de tout ce qui a été entrepris pour restaurer le climat sécuritaire et pour renforcer les bases de notre économie et de notre diplomatie. En zouglou, nous apprend-on, « gbê est mieux que drap », il faut se dire donc les choses franchement. On parle de personnes en prison mais on ne parle pas de celles qui ont été libérées ou qui ont bénéficié de la loi d’amnistie consécutive à l’ordonnance prise par le Président Alassane Ouattara, en août 2018. Ils sont, en effet, plus de 800 qui ont bénéficié de cette loi d’amnistie.», a déclaré d’emblée Kobenan Kouassi Adjoumani, le ministre ivoirien chargé de l’agriculture. Cette réponse fait suite aux virulentes critiques du régime Ouattara par le duo de chanteurs Yodé et Siro dans leur nouvel album baptisé «héritage». Plusieurs personnalités politiques ont réagi à la sortie de ce nouvel opus que les partisans de Laurent Gbagbo ont dans leur grande majorité apprécié.

Faire renaître l’ivoirité

«Yodé et Siro sont-ils sérieux quand ils affirment que sous le régime du Président Alassane Ouattara, il n’y a que les Bakayoko et les Coulibaly qui sont nommés à des postes de responsabilité ? Il suffit de jeter un coup d’œil sur la composition du Gouvernement, sur la liste des présidents d’Institutions, pour se rendre compte que nos amis sont à côté de la plaque.  Ces derniers voudraient ressusciter, en effet, l’ivoirité, célébrer la stigmatisation ethnique qu’ils ne se seraient pas pris autrement. Car, non seulement ce qu’ils disent n’est pas conforme à la vérité, mais ils poussent sans le savoir, des Ivoiriens à stigmatiser et à se braquer désormais contre tous ceux qui ont le malheur de s’appeler Bakayoko ou Coulibaly.  On comprend toute la joie qu’ils procurent à un certain Konan Bédié en réveillant en lui l’ivoirité qui ne se gêne pas en brandissant le CD desdits artistes, comme un trophée de guerre. On connaît l’histoire de la Côte d’Ivoire et si mes souvenirs sont bons, il fut une époque où l’on parlait de « séfonisme », de BAD (Bété – Attié – Dida). A cette époque, le Président Ouattara n’était pas encore au pouvoir.», lance le porte-parole du parti unifié RHDP.

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