Election en Côte d’Ivoire – A l’approche de la prochaine présidentielle ivoirienne, l’on assiste à un jeu d’alliances entre différentes formations politiques de l’opposition. Si pour l’heure, l’opposition refuse de faire bloc derrière un candidat unique à cette élection, tous estiment que le prochain scrutin devra être sanctionné par une défaite du parti présidentiel. Membre de la plateforme de l’opposition mise en place par Henri Konan Bédié, Gnamien Konan vient de tisser une nouvelle alliance politique avec la représentation ivoirienne de l’ONG Urgences Panafricaniste, mouvement fondé par l’activiste Kemi Séba.
Kémi Seba reste une persona non grata en Côte d’Ivoire, ce qui ne l’empêche pas d’avoir de nombreux admirateurs sur le territoire ivoirien. Son mouvement fondé il y’a quelques années compte déjà une représentation en Côte d’Ivoire. Et la représentation de l’ONG Urgences Panafricanistes n’entend pas resté indifférent aux prochaines élections présidentielles ivoiriennes. Le mouvement de Kemi Seba a récemment eu une rencontre avec l’ancien ministre Gnamien Konan, ex-allié du parti présidentiel RHDP. A l’issue de cette rencontre, l’ONG a décidé d’accorder son soutien au candidat Gnamien Konan à la prochaine élection présidentielle. L’annonce de cette nouvelle alliance a été officiellement faite par l’ancien ministre ivoirien Gnamien Konan, qui rappelons-le est un membre de la plateforme de l’opposition mise en place par Henri Konan Bédié.
Kemi Seba compte jouer sa partition dans le déroulement du prochain scrutin présidentiel ivoirien. La représentation ivoirienne de l’ONG a décidé d’apporter son soutien à un candidat à la présidentielle ivoirienne prévue pour le 31 octobre. Le candidat qui bénéficiera du soutien de l’ONG Urgences Panafricanistes est l’ancien ministre Gnamien Konan : «Le Candidat aux Elections Présidentielles d’octobre 2020, le Président GNAMIEN KONAN, a reçu le Dimanche 02 Août 2020 à son Siège, un soutien de taille dans la bataille de la conquête du Pouvoir d’état. L’ONG Urgences Panafricanistes, dirigée par l’activiste et anti-impérialiste KEMI Seba,à travers sa section Cote d’ivoire, a décidé de soutenir le Général GNAMIEN Konan pour les futures batailles présidentielles. Ce choix, selon le Responsable Local de cette structure, Dr Brice Behiri, a été motivé par la convergence de vue des deux organisations sur des sujet d’intérêt national, notamment sur l’autodétermination, la fin de la corruption d’état et de la gabegie, la lutte contre le chômage, la réhabilitation du système éducatif….. Cet accord, a été matérialisé par la signature d’une Convention, qui engage les deux parties à unir leurs forces et énergies pour la victoire finale.», a déclaré l’ancien cadre du parti unifié RHDP. Symbole de la lutte contre le CFA il y’a quelques années, Kemi Seba est classé sur la liste des personnes indésirables en Côte d’Ivoire par l’actuel régime. Arrivé l’année dernière à Abidjan pour une rencontre avec ses partisans, le franco-béninois a été expulsé vers le Bénin par les autorités ivoiriennes.
Une plainte de Kémi Séba contre la Côte d’Ivoire
«Je viens d’être libéré des locaux de la Direction de Surveillance du Territoire, à Cotonou, après mon expulsion de Côte d’Ivoire par les autorités Ouatarristes et une réunion épique avec le Ministre de l’intérieur Béninois, Sacca Lafia… A Alassane Ouattara, merci, car avec des ennemis comme vous, notre combat n’a pas besoin d’amis. Vous êtes la plus grande preuve de ce que nous dénonçons quotidiennement au sujet du néocolonialisme…Suite à mon expulsion de Côte d’Ivoire, j’ai été retenu 24h par la DRT Béninoise, sur instruction du ministre Sacca Lafia. Ce dernier a décidé finalement de me rencontrer le 27 mars à 17h, dans son bureau du Ministère de l’Intérieur. A cette occasion, plutôt que de me lancer un appel fraternel à la prudence, que j’aurais pu comprendre, le ministre m’a lancé une menace qu’il devra assumer devant l’Histoire et devant les tribunaux, car on ne me menace pas… Une plainte sera déposée dans les jours à venir par un pôle d’avocats panafricanistes venant de toute l’Afrique francophone contre vous monsieur le ministre de l’intérieur béninois, et contre les Autorités ivoiriennes pour cette expulsion en tout point illégale», expliquait l’activiste.