Présidentielle ivoirienne – l’opposition ivoirienne envisage d’’unir ses forces à l’occasion de prochaine élection présidentielle prévue pour le 31 octobre prochain. En dépit des réserves de certains opposants sur la crédibilité de cette élection, le président ivoirien rassure les ivoiriens quant à la tenue du scrutin à la date indiquée dans la Constitution ivoirienne. La validation de la candidature de Ouattara par le Conseil Constitutionnel a été vivement dénoncée par l’opposition ivoirienne qui prépare un giga meeting samedi dans la commune de Yopougon.
L’opposition ivoirienne poursuit son bras de fer avec le pouvoir en place, à quelques semaines de la tenue du premier tour de la prochaine élection présidentielle. Après avoir vivement protesté contre la candidature de Ouattara Alassane, les opposants ivoiriens ont décidé d’unir leur force dans ce scrutin présidentiel pour barrer la route à un troisième mandat du président ivoirien et de sa formation politique, à savoir le RHDP. Dans le cadre de l’unité d’action, l’opposition ivoirienne a annoncé un important meeting dans la commune de Yopougon, dans la journée du samedi 26 septembre. Si cette initiative a été saluée par nombres d’opposants, le juriste ivoirien Jean Bonin n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur le déroulement de cette manifestation. Si l’opposition ivoirienne a choisi la voie de la protestation contre le président Ouattara, le candidat KKB a lui décidé de se désolidariser des manifestations et protestations.
Le giga meeting de l’opposition ivoirienne prévu pour le samedi fait l’objet de nombreuses polémiques. Si de nombreux opposants ivoiriens devraient apporter leur soutien à cette mobilisation, KKB, candidat indépendant et membre du PDCI RDA, se désolidarise des actions actuellement menées par l’opposition ivoirienne. Pour Pascal Affi N’Guessan, la grande mobilisation prévue samedi devrait le faire changer d’avis : «Nous sommes ici pour réaffirmer notre engagement dans la lutte pour la démocratie, pour des élections justes et transparentes…Nous affichons notre détermination à prendre toute notre part dans le programme de désobéissance civile que le président Bédié a lancé…Lorsque Konan Kouadio Bertin, 3eme candidat de l’opposition verra la grande mobilisation des ivoiriens autour de cette initiative, il n’aura pas d’autre choix que de nous rejoindre. Il faut qu’il soit dans le bon camp et le bon camp est celui que nous représentons à l’heure actuelle.». En réaction à cette mobilisation, Jean Bonin révèle que «Je ne voudrais pas jouer les trouble-fête encore moins les donneurs de leçon. Sans que je n’en sache qui en sont vraiment les initiateurs, je vois ça et là des déclarations et des activités politiques prétendument organisées « au nom de toute l’opposition » sans que le contenu et les dates de celles n’aient été arrêtées de façon concertées et consensuelles. Cela s’apparente à du désordre, voire du sabotage. Le FPI n’a pas pour habitude d’agir dans l’improvisation. Cela était déjà le cas lorsqu’un mot d’ordre de « désobéissance civile » a été lancé alors même que cette importante et salutaire action politique n’a pas été préalablement organisée et suffisamment mûrie par toutes les parties prenantes».
Eviter l’improvisation dans les actions
«Tous, nous devons savoir que l’improvisation est mère du désordre et fille du chaos. Les populations et surtout les militants du FPI ont été fort aise de constater la synergie d’action de l’opposition pour faire barrage aux velléités de passage en force du RHDP. L’union de l’opposition espérée par de nombreux démocrates et compatriotes est porteuse d’espoir pour la démocratie pluraliste dans notre pays. Elle est gage d’élections apaisées cet crédibles. Il est loisible de comprendre l’empressement de certains, cependant, gardons nous d’agir dans la précipitation si nous ne souhaitons pas perdre la confiance légitime que le peuple nous accorde. Il ne faut surtout pas confondre vitesse et précipitation.», a indiqué le juriste Jean Bonin. L’élection présidentielle ivoirienne qui comptait au départ 44 candidats, se joue désormais entre quatre figures emblématiques du paysage politique ivoirien, suite à une décision du Conseil Constitutionnel.