Législatives en Côte d’Ivoire : Abel Naki fait une mise au point

Kohan Kioshiko

Elections législatives – 255 sièges de députés seront mis en jeu dans quelques semaines en Côte d’Ivoire. Malgré un boycott collectif de la présidentielle ivoirienne, l’opposition entend aller à cette élection pour poursuivre son combat contre le régime actuel, au sein du parlement. Si des listes communes ont été déposées dans plusieurs circonscriptions pour le compte de l’opposition, certains opposants iront en rangs dispersés à ce scrutin.

L’opposition ivoirienne affiche une certaine unité à quelques semaines de la tenue des élections législatives. Mais la réalité semble être toute autre, puisque les alliances tant attendues au sein de l’opposition n’auront pas lieu. En revanche on compte quelques alliances politiques tissées par les opposants dans certaines circonscriptions comme la commune d’Abobo par exemple, notamment avec des listes PDCI-EDS. Mais ces alliances politiques n’ont pas eu lieu dans de nombreuses circonscriptions, une situation que déplore Abel Naki, président du CRI-Panafricain et candidat aux législatives dans la circonscription d’Attécoubé. En l’absence d’une liste commune de l’opposition, le président du CRI-Panafricain a tout de même décidé d’aller aux batailles électorales, pour les deux sièges que offre cette circonscription électorale. L’opposant déplore que les alliances tissées par le PDCI se soient uniquement limitées au mouvement politique EDS, mouvement politique qui se définit comme le référent politique de Laurent Gbagbo. Aucune alliance entre le front populaire ivoirien de Pascal Affi N’Guessan et le Pdci Rda, ce qui n’a pas empêché le camp Affi de présenter des candidats dans plusieurs circonscriptions électorales.

L’opposition ivoirienne ira malheureusement en rangs dispersées aux élections législatives, en dépit d’une unité apparence affichée par le PDCI et le mouvement politique EDS. Cette situation a malheureusement été déplorée par le CRI-Panafricain. Son président, Abel Naki, n’a pas tardé à réagir : «Comprenons nous bien avant d’aller aux urnes. L’opposition ivoirienne ne part pas à ces élections en rangs serré comme nous l’avions souhaité. Chaque parti politique de l’opposition, selon ses moyens et sa capacité sur le terrain, prend ses responsabilités.  Pour tous ceux qui pensent que le Cri-Panafricain panafricain se présente contre des listes de l’opposition, j’aimerai simplement vous rassurer que l’opposition ivoirienne n’a pas réussi à aller à ces élections législatives en rang serré.  Il y a juste eu une alliance entre le PDCI et EDS. Or, cette alliance entre le PDCI et EDS n’est pas représentative de toute l’opposition ivoirienne.  Pire, nous constatons qu’il y a même des localités où ces deux formations politiques s’affrontent.  Exemple à Gagnoa, pour ne citer que cette circonscription. Dès lors, chaque parti politique de l’opposition ne faisant pas partie de l’alliance PDCI-EDS, est libre, selon ses moyens et sa capacité sur le terrain, de  présenter ses candidats, et c’est ce que nous avons fait en toute responsabilité. Il appartiendra donc aux populations de choisir le meilleur profil, la meilleure liste issue de l’opposition, afin d’offrir la majorité parlementaire à l’opposition ivoirienne dans toute sa globalité et dans toute sa diversité. Cela aurait pu être autrement, mais hélas, pour l’instant, c’est comme ça.  Bon début de semaine à toutes et à tous et félicitations à ceux de l’opposition dont les candidatures ont été validées par la Commission Electorale Indépendante (CEI).», a souligné le président du CRI-Panafricain.

Candidat dans la commune d’Attécoubé

«En solidarité avec l’opposition ivoirienne, nous avons attendu en vain la fameuse fumée blanche qui n’a malheureusement pas voulu sortir des laboratoires du comité d’arbitrage, et c’est bien dommage.  Je suis tête de liste dans la circonscription d’Attécoubé Commune avec M. Aristide Antonio Franck AKOSSI pour 2 sièges pour le compte de mon parti. Nos dossiers ont été déposés ce jour à la Commission Electorale Indépendante (CEI). Dès cet instant, nous sommes candidats pour le compte de notre parti politique, le  Cri-Panafricain. C’est Dieu qui fera le reste, en attendant la publication de la liste définitive des  candidats après validation du Conseil Constitutionnel. Jeunes d’Attécoubé, cette candidature est la vôtre, pour le changement.», lançait Abel Naki.

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