Toh Bi Vincent interpelle la classe politique ivoirienne

Kohan Kioshiko

Politique ivoirienne – ces derniers mois ont été mouvementés en Côte d’Ivoire avec le déroulement de la présidentielle en octobre dernier. Pour dire non à un nouveau mandat du président Ouattara, plusieurs opposants avaient lancé des appels à la désobéissance civile, des appels qui ont conduit au saccage de plusieurs biens à environ une centaine de morts dans des manifestations post et électorales.

Toh Bi Vincent a décidé de donner une nouvelle dimension à son engagement en faveur de la Côte d’Ivoire. Au nom de l’idéal qu’il défend, le préfet démissionnaire de la ville d’Abidjan a fondé l’ONG Aube Citoyenne, une organisation à travers laquelle il sillonne les quatre coins du pays pour prôner un message de paix, de justice et de cohésion sociale. Dans une nouvelle intervention, le président de Aube Nouvelle a dénoncé l’attitude des partisans politiques qui attisent les tensions sur les réseaux sociaux. Ces derniers, bien souvent sous le couvert de l’anonymat, en utilisant des comptes avatars, appellent à des manifestions ou souvent incitent à la haine, autant d’attitudes déplorées par l’ancien préfet de la ville d’Abidjan.

L’ex préfet To Bi Vincent n’y est pas allé de mainmorte avec certains cyberactivistes. A la faveur des récentes crises qui ont frappé le pays ces actifs des réseaux sociaux ont pour certains contribués à attiser les tensions entre populations, des tensions qui ont fait des dizaines de morts : «Il y a gens qui ne sont pas FPI; ils ne sont pas PDCI; ils ne sont pas RHDP; ils ne sont pas UDPCI; ils ne sont dans aucun parti politique. Ils ne sont pour aucun de nos leaders politiques présents en Côte d’Ivoire ou à l’étranger. Ils ne sont pas derrière Soro Guillaume; ils sont pas derrière Ble Goude.  Ils ne sont dans aucune initiative citoyenne même sociale pour des activités caritatives. Ils ne sont dans aucune des milllions d’ONG pour donner un peu de leur temps à la communauté.  Ils ne créent pas leur propre mode ou voie d’expression pour faire prévaloir leurs idées. Ils refusent d’être pour eux-mêmes leurs propres leaders , tout en contestant le leadership des autres. Ils ne participent à aucun meeting, à aucune réunion, à aucune marche, à aucune sensibilisation, à aucune cotisation pour le village. Ils ne s’expriment sur les réseaux sociaux que de façon anonyme. Même quand leurs idées sont bonnes , on ne peut pas les contacter pour s’enrichir de leurs intéressantes perspectives. Ils sont les stratèges de salon, ne participant à rien, à part les déclarations inflammatoires et totalement improductives . Avec ce degré d’égoïsme, vous pensez que nous allons nous en sortir ? Ils chérissent le confort de leur vie, de leur maison, de leur famille. Mais ils préfèrent que les autres sacrifient leurs vies pour le changement qu’ils souhaitent, eux. Ce que leurs bouches n’auront jamais le courage de dire , ils préfèrent que ce soit les autres qui le disent. Et ils l’exigent avec véhémence, sans honte.», a lancé l’ancien préfet d’Abidjan dans son intervention.

Un changement de mentalité

«Si vous qui aimez critiquer vous avez la solution, pourquoi vous ne l’appliquez pas magistralement pour que tous les leaders politiques ou les populations vous suivent ? Si tout était aussi théoriquement facile, pourquoi nous en sommes encore à nous déchirer ? Pourquoi avec vos belles idées, vous n’êtes pas une référence nationale ? Soyons humains et humbles , dans nos irrationalités . Acceptons les autres , leurs idées et leurs différences. Non . Les changements sont provoqués. Ils sont le fait d’actions concrètes dans différentes optiques, que ce soit une participation à des activités ou à des débats responsables mais constructifs.. Pour l’instant , ceux qui le font à leurs manières, ce sont les femmes et hommes politiques de notre pays . Notre stabilité communautaire passe donc par eux .», a fait savoir l’ancien maire de la ville d’Abidjan dans son intervention sur la toile.

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