Quel pronostic de fin du Coronavirus en France ?

Kohan Kioshiko

Coronavirus en France – Le nombre de décès en France passe à 264, selon un dernier décompte officiel. Des mesures de confinement ont été mises en place pour freiner la propagation du virus et réduire ainsi le nombre de contamination enregistré quotidiennement, comme c’est le cas en Chine actuellement. Le ministre français de la santé, Olivier Veran, a annoncé une inversion de la courbe d’ici d’une douzaine de jours en France.

Peut-on pronostiquer sur la fin du Coronavirus en France après les nouvelles mesures de confinement instaurées par le gouvernement ? Les scientifiques divergent sur la fin du virus, mais certains n’écartent pas l’hypothèse selon laquelle les cas de contamination du Covid-19 pourraient connaitre un recul en été, comme c’est le cas avec certains virus saisonniers. Certains scientifiques soutiennent aussi l’hypothèse selon laquelle l’hiver aurait contribué à la propagation de l’épidémie en France et dans plusieurs pays d’Europe. De son côté, le ministre français de la santé a tenu une conférence de presse pour faire un état des lieux de la lutte contre l’épidémie. Contrairement à l’Italie où les effets du confinement se font toujours attendre, en France l’on ne devrait pas tarder à voir les premiers effets de cette mesure drastique. Selon le ministre de la santé, le taux de contamination devrait connaitre un recul important d’ici une douzaine de jours en France. Début avril, la courbe de contamination devrait donc inverser selon les espérances du ministre de la santé. Mais attention, ce dernier refuse toutefois d’annoncer la fin de l’épidémie dans l’Hexagone d’ici fin avril. Pour certains scientifiques, il serait encore trop tôt pour pronostiquer la fin du virus dans l’Hexagone.

Au mois de février, Donald Trump pronostiquait sur une fin du Coronavirus dans son pays au mois d’avril : «d’ici avril, ou au cours du mois d’avril, la chaleur en général tue ce genre de virus». Un mois plus tard, le président américain revoit son pronostic et envisage cette fois une fin de l’épidémie entre les mois de juillet, Août ou  »quelque chose comme ça », soit quelques mois avant la tenue de la présidentielle américaine. Aujourd’hui, l’Europe est l’un des continents les plus touchés par le Coronavirus, une épidémie déclenchée en Chine en décembre. En France, le décompte officiel fait état de 264 morts dus au Covid-19, après la journée du mercredi 18 mars qui a enregistré plus de 80 décès dans l’Hexagone. Les scientifiques, en dépit des divergences sur ce virus, tablent sur une chute du taux de contamination en été. Si le Covid-19 adopte la même attitude que les virus saisonniers tels ceux de la grippe, alors sa progression devrait être freinée durant l’été prochain. Mais le chercheur britannique David Heymann préfère rester prudent face à cette hypothèse : «nous en savons trop peu à l’heure actuelle sur ce nouveau virus pour prédire les changements qu’il connaîtra en fonction des conditions météorologiques». En France, changement de cap depuis quelques jours avec de nouvelles mesures de confinement à domicile qui devraient porter leurs fruits : «Quand on réduit le nombre de personnes avec lesquelles on est en contact, on stoppe sa circulation. Cela met un peu de temps pour couper l’épidémie mais cela marche. Cela a été le cas en Chine», estime le ministre de la santé.

Une amélioration attendue en France pour fin mars

«Entre le moment où on met en place un confinement et le moment où l’épidémie s’arrête, il y a un délai incompressible, un délai minimum de 8, 10, 12 ou 14 jours. Il est absolument indispensable lorsque vous avez la période d’incubation durant laquelle vous êtes porteur du virus…C’est lorsque nous aurons atteint, avec les mesures de confinement, ces deux périodes que nous serons pleinement efficaces… Ce qui dans 8, 10, 12 jours est à observer, à attendre, à espérer, et arrivera… c’est une inflexion de la courbe de l’épidémie, c’est-à-dire une réduction du nombre de malades. Je ne dis pas que, dans 12 jours, nous serons venus à bout de l’épidémie», indique Olivier Véran.

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