Trois à quatre vaccins contre le coronavirus seront peut-être disponibles en Europe, en 2021 a assuré le président du conseil européen, Charles Michel invité sur RTL ce mercredi : « la commission européenne, au nom des états membres a signé de nombreux contrats pour s’assurer que quand les vaccins seront disponibles, on puisse bénéficier des doses dont nous avons besoin », a-t-il rajouté. Tous les chercheurs du monde sont à la tâche pour trouver un vaccin contre cette maladie qui touche plus de 45 millions de personne dans le monde ; un vaccin qui vu son importance vaut de l’or pour la recherche scientifique.
Il y a quelques jours, la Russie a soumis son tout premier vaccin nommé Spoutnik V auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour une préqualification, selon le président russe Vladimir poutine il sera mis à la disposition des hôpitaux le 01 janvier 2021. Ce nouveau vaccin qui utilise l’adénovirus, une méthode que d’Oxford utilise aussi, est un vecteur viral c’est-à-dire qu’il utilise comme support un autre virus qui a été transformé et adapté pour combattre la covid19. Pour le moment, la Russie n’a pas encore publié de détails supplémentaires sur les essaie pour permettre à l’opinion public de juger l’efficacité du vaccin. L’OMS précise que « une présélection réussie permettra au vaccin Spoutnik V d’être inclus dans la liste de médicament utilisés par les pays pour un achats en gros de médicament ». La Russie fait partie des pays les plus touchés par le coronavirus, elle occupe la quatrième place dans le monde en termes de nombre de cas avec un total estimé à près de 1 600 000 et 26 589 décès.
La course acharnée contre la covid19 se poursuit, le site de l’OMS récence tous les projets de vaccins en cours. A la date du 19 octobre, la liste était à 198 projets de vaccin avec seulement 154 au niveau préclinique, une phase qui consiste à attester le projet et 44 qui ont démarré des essais au niveau de la population, donc à la phase 3 du processus.
Mettre sur pieds un vaccin efficace nécessite normalement plusieurs années de recherche, même avec cela, son efficacité n’est pas toujours fiable à 100%. A ce jour, seule la variole a pu être totalement éradiquée, et ce après 200 ans de lutte contre la maladie, mais les chercheurs pour le vaccin du coronavirus espèrent avoir le même résultat en quelques mois. Une méthode qui pourrait présenter des risques pour les vaccinés, cependant si cela s’avérait vrai, même si rien ne peut garantir son fonctionnement, ce serait un énorme exploit pour la science.
Qui pourrait bénéficier de ces vaccins bientôt disponibles et à quel prix ? pour les médecins, si tout va comme prévu, une petite partie du personnel soignant pourraient bénéficier en premier du vaccin avant la fin de l’année 2020.
Les pays développés comme les Etats unis, le Royaume uni et la France multiplient les commandes, pour s’assurer de bénéficier dès que possible d’un vaccin qui n’a pas encore vu le jour.
Le coût du vaccin sera fixé en fonction de celui qui le fabrique, de la quantité demandée par l’acheteur mais surtout en fonction du type de vaccin. Moderna, une entreprise pharmaceutique vendrait l’accès à son vaccin potentiel entre 32 et 37 dollars la dose. Si les pays africains se souciaient de savoir s’ils pourraient s’en procurer, quand on sait que la plupart a une économie pas très stable, le Serum Institute of India (SII) qui bénéficie d’une aide de 150 millions de dollars de la part de gavi et la fondation Bill & Melinda Gates, compte le rendre plus accessible à toutes bourses en le vendant à 3 dollars maximum.
Avant que ce précieux vaccin n’arrive sur le marché, les scientifiques ont encore du pain sur la planche, ils doivent travailler à la fiabilité du vaccin, les essais cliniques devraient aussi démontrer que celui-ci provoque effectivement une réaction dans le corps qui protège les personnes contre la maladie, développer le produit à grande échelle, et enfin trouver le moyen de transporter et de conserver le produit.
Pour prévenir cette dernière difficulté, l’Unesco tend la main aux médecins chercheurs en promettant de garder 520 millions de seringues dans des entrepôts d’ici la fin de l’année 2020 : « vacciner le monde contre la covid19 sera l’une des plus grandes entreprises de masse de l’histoire de l’humanité, et nous devons agir aussi vite que les vaccins pourront être produits », a déclaré Henrietta Flore, Directrice générale de l’UNICEF. A cela s’ajoute 5 millions de boites de sécurité que le Fond des Nations Unis pour l’Enfance met à la disposition du comité de lutte contre le coronavirus pour assurer au maximum la sécurité sanitaire de chaque citoyen. Par : Sarah K de Cotedivoire.News