NOUVELLE GREVE COSEFCI – Après une brève accalmie qui aura duré un mois, la branche syndicale a annoncé la semaine dernière qu’elle envisageait d’observer un nouvel arrêt de travail à compter du 14 mai, pour une durée de quatre jours renouvelables, en cas de non-satisfaction des revendications.
La grève des enseignants en Côte d’Ivoire pourrait reprendre cette semaine, si l’on se fie au communiqué de la dernière assemblée générale extraordinaire de la Cosefci, syndicat à l’origine des revendications dans l’éducation nationale. Après avoir laissé une ultime chance aux discussions qui ont vu l’implication du premier ministre cette fois, la Cosefci dit n’avoir pas obtenu gain de cause, alors que le délai d’un mois accordé avait été largement expiré. C’est le 23 mars que les cours ont officiellement repris dans les établissements scolaires publics ivoiriens. A un mois de la tenue des examens à grand tirage, la ministre de l’éducation nationale a adopté le ton de la fermeté à l’égard du syndicat et des enseignants qui envisagent de respecter le mot d’ordre d’arrêt de travail.
Kandia Camara a promis une riposte aux enseignants qui envisageaient d’observer le mot d’ordre de grève lancé par la Cosefci la semaine dernière. A l’issue d’une AG qui s’est tenue dans la commune de Yopougon, le syndicat a décidé de reconduire pour une durée de quatre jours sa grève des enseignants initiée depuis le mois de janvier. Selon le communiqué de la Cosefci, un arrêt de travail devrait être observé dans les établissements d’enseignements publics dès le mardi 14 mai, jusqu’au vendredi 17 mai prochain. Mais cette fois, la ministre de l’éducation nationale n’envisage pas de laisser les grévistes aller au bout de leur mouvement social. A l’occasion d’une visite effectuée dans la ville de Ouragahio, Kandia Camara a adopté le ton de la fermeté à l’égard de Pacôme Attaby, le porte-parole de la Coalition de secteur éducation formation de la Côte d’Ivoire (Cosefci), et de tout autre professeur ou instituteur qui envisageait de s’associer à cette nouvelle grève initiée à un mois de la tenue des examens à grands tirages : «Ce qui avait été arrêté, c’est que les syndicats devraient continuer de discuter avec leur ministre de tutelle et après nous devrions rencontrer le premier ministre qui a le dernier mot. C’est ainsi qu’il y a dix jours de cela les syndicats de notre secteur, nous nous sommes retrouvés à Grand-Bassam pendant quatre jours pour nous accorder sur les problèmes de discussion. L’étape d’après, c’est qu’ils se sont retrouvés à Abidjan pour finaliser le rapport… Contre toute attente, le même jour monsieur Attaby convoque une soit distante AG pour lancer un mot d’ordre de grève. Je dis trop, c’est trop ; on ne peut pas continuer comme ça. La vie est un choix. Ou ils ont choisi de venir à l’éducation parce qu’ils veulent servir le pays, aider les enfants ivoiriens à réussir, ou alors ils sont venus faire de la politique, ou alors ils sont venus pour s’amuser. Je ne suis pas là pour m’amuser et l’école n’est pas un lieu d’amusement», a martelé la ministre de l’éducation nationale.
Chaque enseignant ‘‘va assumer les conséquences’’
«Devant la presse j’interpelle monsieur Attaby et ses camarades de Cosefci de revenir à la table de négociation s’ils veulent que l’école continue et qu’ils veulent faire leur travail d’enseignants. Si tel est le cas, nous allons continuer de discuter avec eux. Maintenant celui qui ne veut pas enseigner peut aller ailleurs. Je n’admettrai pas cette grève de mardi. Je ne suis pas d’accord et tout enseignant qui va rentrer en grève à partir de mardi va assumer les conséquences. Parce que trop, c’est trop. Je dis à monsieur Attaby et ses camarades, trop c’est trop.», a fait savoir la ministre de l’éducation nationale.