AGRESSION DU PREFET – Depuis quelques semaines, Vincent Toh Bi Irié multiplie les actions de sensibilisation sur le terrain, en interpellant la jeunesse ivoirienne. Au cours d’une récente visite dans la commune d’Attecoube, située à proximité d’Adjame, l’ancien maire intérimaire du Plateau a été victime d’agression en plein échange avec des jeunes de ladite commune. Selon les informations qui nous ont été rapporté, Vincent Toh Bi Irié a eu l’œil tuméfié au cours de cette agression qui a également fait quelques blessés.
Le préfet d’Abidjan est depuis des semaines au contact avec la population d’Attecoube, une commune qui souffre le martyr en raison de la récurrence des agressions de microbes. A l’approche de la saison pluvieuse, l’ancien maire par intérim de la commune du Plateau est allé jusqu’à faire du porte à porte, pour inviter certains résidents des quartiers à risque à trouver un autre domicile avant que la saison des pluies ne démarre. Et il y’a de cela quelques jours, Vincent Toh Bi Irié foulait une nouvelle fois le sol de la commune pour échanger avec les jeunes sur les conséquences liées à l’usage inapproprié des réseaux sociaux. C’est au cours de cette visite de terrain qu’un jeune de la commune, mécontent pour des raisons inconnues, a tenté d’agresser le préfet d’Abidjan.
L’agression du préfet d’Abidjan dans la commune d’Attecoube a fait la une des infos dans la capitale économique ivoirienne. Lors d’une rencontre avec les jeunes de ladite commune Vincent Toh Bi Irié a reçu des jets de pierres alors qu’il se trouvait en pleine discussion avec les jeunes : «Lors des événements à Attécoubé le lundi passé et face à la dégradation de la situation, il m’a paru nécessaire d’arriver personnellement sur le terrain, afin de coordonner les actions pour un retour au calme, en ma qualité de premier responsable administratif du Département d’Abidjan et de ses 13 Communes. Il n’était plus possible de gérer la situation à partir des bureaux de la Préfecture d’Abidjan», a fait savoir le préfet. Vincent Toh Bi Irié fait ici allusion à la manifestation qui a eu lieu dans la commune contre la présence des microbes. Exaspérées par les agressions, les populations ont décidé de descendre dans les rues pour se faire entendre des autorités. C’est dans le but de trouver une alternative à cette situation sécuritaire que le préfet s’était rendu il y’a quelques jours à Attecoube pour échanger avec les jeunes : «Une fois sur place, j’ai fait installer un PC de crise. Mais la marée de jeunes était déchaînée et violente. Dans de telles situations, les forces de l’ordre effectuent leur protocole de gestion démocratique des foules pour lequel elles ont été très bien formées. J’avais à mes côtés les responsables de Police et de Gendarmerie les plus expérimentés du pays. Cependant la foule de jeunes avançait de façon compacte et agitée. Toute intervention ou toute bousculade auraient eu des conséquences incontrôlables. J’ai donc pris la décision difficile mais nécessaire de descendre dans la rue, de faire face et de parler aux jeunes en colère, malgré les risques. Dans la foulée, un jeune surexcité m’a jeté une pierre sur l’œil droit», a souligné Vincent Toh Bi Irié.
Plusieurs blessés dans cette agression dont le préfet
«Certains m’ont demandé pourquoi c’est seulement maintenant que je parle de cet incident alors que les faits se sont déroulés le 20 mai 2019. C’est simplement parce que de tous les blessés de ces évènements de ce jour et dont j’ai réuni certains dans la cour de la Mairie pour m’assurer de leur évacuation par ambulance, 3 présentaient des cas très sérieux à côté desquels un œil tuméfié était une plaisanterie et peut-être même une provocation d’une nouvelle colère des jeunes. Il a fallu, avec la Mairie, suivre et traiter ces cas dans des hôpitaux spécialisés avant 13h». Formellement identifié dans une vidéo, l’agresseur du préfet a été interpellé par les forces de l’ordre.