ETUDIANTS NON INSCRITS – Il y’a cela quelques semaines, ils interpellaient le chef de l’Etat dans une lettre ouverte, après les infructueuses démarches entreprises auprès du ministère de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire. Pour n’avoir pas pu s’inscrire à temps lors de la rentrée académique 2017-2018, plus de 5000 étudiant courent le risque de se retrouver à la rue. Très actif sur les réseaux sociaux, le révérend Camille Makosso a pour sa part appelé le président de la République à se pencher sur la situation de ces cinq milles étudiants qui risquent d’être radiés de la fac, faute d’inscription.
L’expulsion de 5000 étudiants de l’université de Cocody, la plus grande université publique de Côte d’Ivoire, suscite l’indignation de part et d’autres. Il y’a une dizaine de jours, une lettre ouverte avait été adressée au président de la République par les concernés, lettre dont une copie nous est parvenue. Dans cette longue adresse à Ouattara Alassane, les étudiants menacés d’expulsion ont appelé le chef de l’Etat à prendre des mesures en vue de leur réintégration, puisqu’ils seront à la rue, faute d’avoir pu s’inscrire à temps, au titre de l’année académique 2017 – 2018 en Côte d’Ivoire. Outre les concernés, le révérend Camille Makosso a lui aussi lancé un appel au chef de l’Etat pour que des mesures exceptionnelles soient prises en vue d’accorder une ultime chance d’inscription à ces cinq milles étudiants de la FAC de Cocody.
En Côte d’Ivoire, des milliers d’étudiants risquent de se retrouver à la rue, si aucune mesure d’urgence n’est prise par le gouvernement ivoirien. Dans une lettre ouverte, les concernés avaient lancé un ultime appel au président de la République, en vue d’un regard sur leur situation actuelle. Ils sont plus de 5000 étudiants à n’avoir pas pu s’inscrire au titre de l’année académique 2017 – 2018, faute d’avoir obtenu à temps les frais d’inscriptions exigées (entre 30 000 et 100 000 francs Cfa). De nombreuses démarches ont été menées par ces étudiants mais sans succès : «Mais président, au moment où vous vous battez pour que tous les enfants du pays aient accès à l’éducation, d’autres risquent de se retrouver à la rue parce qu’ils n’ont pas été à mesure de payer leur inscription de l’année académique 2017- 2018 dans le délai…Ils souhaitent un délai additionnel afin qu’ils puissent régulariser la situation. Mais toutes les tentatives de négociation entreprises auprès de l’administration de l’université se sont heurtées à l’intransigeance de cette dernière. C’est pourquoi ils ont sollicité la médiation de plusieurs autorités. A cet effet, ils ont rencontré le cabinet du médiateur de la république, le cabinet d’Abdallah Toikeusse Mabri du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique – CI et celui du premier ministre Amadou GON Coulibaly Ils ont même sollicité la médiation de guide religieux. Tous ont donné l’assurance qu’ils feront tout ce qui est possible pour trouver une solution à ce problème. Mais jusqu’à ce jour absolument rien n’est décidé en leur faveur. Ils ont frappé à toutes les portes sans succès», confient les étudiants dans leur lettre ouverte. Pour le révérend Makosso, le président ivoirien ne peut rester indifférent à la situation de ces cinq milles étudiants menacés d’expulsion.
L’appel de Makosso à Ouattara
«Nous apprenons avec stupéfaction que plus de 5.000 étudiants de l’université de cocody sont menacés d’expulsion conformément à un retard d’inscription de l’année 2017 -2018. Excellence, que deviennent ces étudiants avenir de notre pays et de leur famille. Pourquoi la direction de l’université opère de façon aussi radicale sans tenir compte des 12 années de sacrifice de ses jeunes ont consacrés à leur étude depuis leur tendre enfance. Un état à la responsabilité de protéger son avenir et l’avenir d’une nation est l’université et ses étudiants. Donnons dans un esprit d’amour une chance à ses milliers d’étudiant que de les condamner à retourner à la rue avec le sentiment d’avoir été trahi par leur pays.», indique le révérend ivoirien.