Orpaillage clandestin – Si le phénomène ne date pas d’aujourd’hui, ce sujet a suscité de vives tensions entre le gouvernement et Henri Konan Bédié, ancien allié de Ouattara. Au cours d’une réunion avec des cadres de son parti, le chef du Pdci révélait que le pouvoir en place ferait venir des orpailleurs clandestins au pays pour arracher aux ivoiriens leurs terres, appelant à un sursaut national contre cette invasion. Sur le terrain, la gendarmerie nationale multiplie toujours les destructions de site d’orpaillages dans les villes de l’intérieur du pays. En l’espace d’un mois, plusieurs matériels servant au draguage ont été saisi par les gendarmes ivoiriens. De nombreux individus impliqués dans ces réseaux d’orpaillage clandestin ont également été mis aux arrêts par les gendarmes.
La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire va-t-elle remporter son combat contre les orpailleurs clandestin qui sévissent dans les villes de l’intérieur du pays ? En attendant que soit dressé le bilan annuel de la lutte contre l’orpaillage clandestin sur le territoire ivoirien, les gendarmes poursuivent leur offensive dans le démantèlement de ces réseaux de trafiquants. Au mois d’août, plus d’une quarantaine de dragues installées illégalement sur le fleuve Cavally ont été détruites par les gendarmes ivoiriens, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage clandestin, et cela en l’espace de deux jours. Rappelons que ces opérations sont aussi marquées par de nombreuses arrestations.
La question de l’orpaillage clandestin a suscité une vive tension en Côte d’Ivoire entre le pouvoir en place et l’opposition, en l’occurrence Henri Konan Bédié. Considéré comme le chef de file de l’opposition ivoirienne, le patron du Pdci révélait au mois de juin que des orpailleurs clandestins entraient illégalement sur le territoire pour s’approprier les terres des ivoiriens. Si ce phénomène n’est pas nouveau en Côte d’Ivoire, elle est combattue avec hargne par la gendarmerie depuis de nombreuses années. Ces derniers mois, plusieurs coups de filets ont été réalisé dans le cadre de la lutte contre ces sites d’orpaillages clandestins: «Dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage clandestin, la Gendarmerie Nationale a mené le jeudi 22 août 2019, une opération de destruction de dragues sur le fleuve Cavally à Gbeloto, localité située dans la sous-préfecture de Djouroutou. Ce sont au total 26 dragues installées sur le fleuve qui ont été détruites par les gendarmes… Hier vendredi 23 août 2019 a été le deuxième jour du démantèlement des sites d’orpaillage clandestins sur le fleuve Cavally. A cette occasion, 16 dragues ont été à Gbeloto dans la Sous-préfecture, dans le département de Grabo.», indiquait la gendarmerie nationale dans un communiqué. Cela porte donc à 42 le nombre de dragues détruites sur le fleuve Cavally en l’espace de deux jours. Le mardi 27 août dernier, la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire annonçait l’interpellation de plusieurs personnes impliquées dans l’orpaillage clandestin sur l’axe reliant Dimbokro à la ville de Bocanda : «Le mardi 27 août 2019, la Gendarmerie Nationale a procédé au déguerpissement de sites d’orpaillage illicite à Booré Ettienkro, sur l’axe DIMBOKRO-Bocanda. Sept individus ont été interpellés et conduits à la brigade de DIMBOKRO. Les Gendarmes ont également saisi entre autres, 23 motopompes, 02 motocyclettes, 101 boulettes de cannabis, 19 râpée de cannabis, 01 fusil calibre 12, 14 pelles, 08 bouteilles de gaz». Et aucun répit n’a été laissé aux orpailleurs clandestins pour le mois de septembre.
Vaste opération de démantèlement à Dimbokro et Bocanda
«Le 21 septembre 2019, la Gendarmerie Nationale a effectué des opérations de déguerpissement de sites d’orpaillages clandestins à Bengassou (Bocanda) et à Booré (DIMBOKRO). A cette occasion, plusieurs matériels ont été saisis. Il s’agit de 77 motopompes dont 23 neuves, 41 Rouleaux de flexibles, 40 Bidons d’huile de moteur, 04 Petits sacs et un gros sac de minerais, 39 Lots de dent de broyeuse, 39 Douzaine de pelle, 01 Plaque solaire, 44 Pioches, 01 Fusil artisanal, des plaquettes et des boulettes de drogue, etc.», a fait savoir la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire dans un communiqué diffusé il y’a seulement quelques jours.