Doumbia Major : «personne n’avait empêché l’avion affrété par Soro d’atterrir»

Kohan Kioshiko

Retour manqué de Soro – Attendu à Abidjan le 22 décembre dernier, l’ancien chef du parlement ivoirien a dû différer à la dernière minute son retour dans la capitale économique ivoirienne pour le lundi 23 décembre. Mais l’avion privé dans lequel il se trouvait n’atterrira pas à Abidjan comme convenu, dérouté vers une autre destination, Accra plus précisément. Dans ses premières déclarations, l’ex-Pan révélait que son avion avait été empêché de se poser, une version des faits démentie par Doumbia Major.

Doumbia Major s’est récemment exprimé sur le retour manqué de l’ancien chef du parlement ivoirien à Abidjan, il y’a environ une semaine. L’avion à bord duquel se trouvait Guillaume Soro a fait route vers Accra dans la journée du lundi 23 décembre. Dans les heures qui suivent, des informations relatives à ce retour avorté seront rendues publiques. Dans le camp Soro, on accusera le gouvernement d’avoir empêché l’ancien chef du parlement de rentrer au pays, après six mois de tournée internationale. Dans la soirée du même lundi, un mandat d’arrêt international sera émis contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne, accusé de plusieurs délits dont une grave atteinte à l’intégrité du territoire. Selon les informations fournies par le Procureur de la République, un plan de déstabilisation du pouvoir actuel était en cours de planification, si l’on se fie à  un enregistrement sonore diffusé par Adou Richard, dans la soirée du jeudi 26 décembre sur les antennes nationales.

Guillaume Soro a-t-il volontairement dérouté son avion vers le Ghana dans la journée du 23 décembre dernier ? C’est en tout cas ce qu’affirme l’ancien chef du parlement ivoirien depuis le mandat d’arrêt international émis contre lui par les autorités ivoiriennes il y’a de cela une semaine. Pour le président du Congrès Panafricain pour le Renouveau, le gouvernement ivoirien n’est pas en cause dans le retour avorté de l’ancien chef du parlement ivoirien sur le sol ivoirien, prenant pour preuve l’une des dernières déclarations du président du GPS : «l’avion qui me transportait dans mon pays a été empêché d’atterrir à Abidjan en raison d’un déploiement agressif des forces de défense et de sécurité, aussi bien dans l’enceinte de l’aéroport que sur l’ensemble de la ville, contraignant le pilote à dérouter l’appareil sur Accra au Ghana», indiquait Guillaume Soro. Pour Doumbia Major, l’ancien chef du parlement ivoirien craignait une interpellation dès son arrivée dans la capitale économique ivoirienne, raison pour laquelle il aurait opté pour un retour dans un avion privé dont il avait le contrôle : «Je vous avais dit que personne n’avait empêché l’avion affrété par Soro d’atterrir , il soupçonnait simplement la justice de l’attendre à son retour de sa mission de dénigrement, pour l’entendre sur des dossiers compromettants dont il est courant , il en doutait, mais il s’est dit qu’il faut qu’il simule une venue au pays, pour prendre la mesure de la réaction qu’aurait le pouvoir en place à son égard…Il lui fallait donc dans son plan un avion sur lequel il pourrait avoir une marge de manoeuvre et avoir la possibilité de le détourner à tout moment en fonction des informations qui lui parviendrait pendant le vol. C’est ce qui explique qu’il n’ait pas emprunté un avion commercial qu’il n’aurait pas pu détourner.», a révélé le président du Congrès Panafricain pour le Renouveau ce jeudi.

La carrière politique de Soro déjà compromise ?

«Ce cinéma que Soro a fait entre tout simplement dans sa stratégie de se faire passer pour une victime, alors qu’il sait très bien qu’il y a des dossiers compromettants de vols de deniers publics que la justice peut toujours sortir pour le faire arrêter en plus des écoutes compromettantes dont il savait l’existence.  La vérité c’est que Soro est cuit et il a perdu d’avance, la bataille et le front qu’il a ouvert contre le Président Ouattara, car hormis les poursuites en Côte d’Ivoire , il suffit que le Burkina réactive son mandat d’arrêt pour qu’il soit pris et livré.», a conclu Doumbia Major.

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